L’inspecteur Wisting et sa fille journaliste Line se sont rapidement imposés, ces dernières années, parmi les héros incontournables du polar scandinave. Même s’ils se sont souvent retrouvés à enquêter en parallèle dans les cinq premiers romans de la série, c’est ici la première fois qu’ils travaillent officiellement ensemble.

Lorsque des cartons remplis de billets en devises sont découverts dans le chalet d’un ancien ministre qui vient de mourir, Wisting est chargé de trouver leur provenance en toute confidentialité. Il enrôle ainsi sa fille dans la petite équipe qu’il doit constituer dans le plus grand secret en lui confiant la mission de fouiller dans le passé du personnage public.

On se fait embarquer sans préambule dans le cœur de cette enquête où l’aspect technique est comme toujours bien détaillé, puisque l’auteur est un ancien policier. La tension monte entre père et fille à mesure qu’ils rouvrent deux vieilles affaires non élucidées, mais Line réussit à prouver une fois de plus ses talents d’enquêtrice redoutable, allant jusqu’à courir des risques qui la mettent en danger, malgré le fait qu’elle doit composer avec sa nouvelle réalité de mère célibataire.

Bien que l’intrigue soit indéniablement prenante, force est d’admettre que, pour la première fois dans la série, on note une tendance au sensationnalisme dans le dénouement de même qu’une certaine mécanique dans le déroulement de l’enquête qui n’a pas réussi à susciter le même enthousiasme que les titres précédents. Si Wisting demeure pour l’instant un héros à suivre, la recette fonctionnera-t-elle encore longtemps ?

La chambre du fils

La chambre du fils

Gallimard

480 pages

7/10