Maxiplotte

La Québécoise Julie Doucet a quitté depuis plus de 20 ans le monde de la bande dessinée, mais son œuvre reste plus percutante et subversive que jamais. Pour s’y plonger jusqu’au cou, on pourra se tourner vers cette anthologie de 400 pages, qui rassemble plus de 12 années de création. Au menu : extraits de recueils, de fanzines (dont le célèbre Dirty Plotte) et même de son journal intime. Publication prévue le 18 janvier.

Julie Doucet. L’Association. 400 pages.

Un Paris pour Dallaire

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Couverture de l’album Un Paris pour Dallaire

Deux bédéistes d’ici — Marc Tessier au scénario et Siris aux pinceaux — racontent dans cet album la vie hors norme du peintre Jean Dallaire, qui a notamment été enfermé pendant quatre ans dans un camp lors de la Seconde Guerre mondiale. Une occasion de (re)découvrir le peintre cubiste, mais aussi l’histoire de l’art au Québec à l’époque de Duplessis. Publication prévue le 20 janvier.

Marc Tessier et Siris. La Pastèque. 120 pages.

Symptômes

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Couverture de l’album Symptômes

Pour son quatrième album, la Québécoise Catherine Ocelot s’attarde aux mots (ceux qui laissent des empreintes une fois lancés) et aux maux qui attaquent le corps et l’esprit. Une bande dessinée composée de récits entrelacés sur les liens qui nous unissent tout un chacun ; un thème qui sied bien aux dessins poétiques et tout en finesse de la bédéiste. Publication prévue le 25 janvier.

Catherine Ocelot. Pow Pow. 288 pages.

Kristina, la reine-garçon

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Couverture de l’album Kristina, la reine-garçon

La magnifique pièce du dramaturge québécois Michel Marc Bouchard est adaptée en bande dessinée. La belle idée ! Articulé autour du personnage de Kristina, énigmatique reine de Suède au milieu du XVIIsiècle, le récit aborde les questions de pouvoir et de désir au féminin. Un texte incandescent qu’on a bien hâte de lire en version illustrée. Publication prévue à la mi-février.

Flore Balthazar et Jean-Luc Cornette. Futuropolis. 96 pages.

Harlem

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Couverture du tome 1 de la série Harlem

Le Québécois d’adoption Mikaël (Giant) poursuit ses explorations new-yorkaises et pose cette fois sa loupe sur le Harlem des années 1930, en pleine Grande Dépression. Dans ce quartier où la mafia a assis son pouvoir, une femme de caractère, Stéphanie St. Clair, dite Queenie, tente de tirer son épingle du jeu en mettant sur pied une loterie clandestine. Le premier tome de ce diptyque est attendu à la fin février.

Mikaël. Dargaud. 64 pages.

Je suis toujours vivant

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Couverture de Je suis toujours vivant (sujette à changement)

Gomorra, roman-enquête consacré à la mafia napolitaine, a fait de Roberto Savniano une célébrité… et une cible. Condamné à mort par la Camorra, il vit depuis 15 ans sous protection policière. Je suis toujours vivant raconte sa vie cachée, sa peur de mettre un jour le pied dans une voiture piégée ou d’avaler une pizza empoisonnée. Gomorra n’a pas seulement connu le succès en librairie, il a aussi fait l’objet d’une adaptation très réussie au cinéma par Matteo Garrone avec entre autres Toni Servillo. À paraître le 21 février.

Roberto Saviano/Asaf Hanuka. Gallimard Bande dessinée. 144 pages.

New Love New Life !

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Couverture de New Love New Life !

Remarquée avec First Job New Life !, Nemu Yoko revient avec New Job New Life, récit où elle raconte comment Momoko, qui rêve de devenir illustratrice, réussit à se faire embaucher dans une entreprise qui conçoit des publicités pour le pachinko – populaire jeu japonais faisant usage de billes de métal qui s’apparente aux machines à sous. Elle découvrira la faune apparemment excentrique de ce bureau, mais apprendra aussi à se tuer à la tâche dans un boulot où on lui fait la vie dure. À paraître en février.

Nemu Yoko. Kana. 168 pages.

Walk Me to the Corner

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Couverture de Walk me to the Corner

Lauréate de plusieurs prix en Suède et ailleurs en Scandinavie, la bédéiste Anneli Furmark publie depuis 20 ans des histoires axées sur l’intimité de ses personnages. Sa bande dessinée romanesque Walk Me to the Corner (en français, malgré le titre) n’y fait pas exception. Elle raconte la relation entre deux femmes mariées, âgées dans la cinquantaine, passionnément amoureuses, mais pas prêtes à quitter leur famille. Une œuvre sensible, parue à la toute fin de 2021, qui pourrait se démarquer en 2022.

Anneli Furmark. Çà et Là. 232 pages.

Rouge avril

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Couverture de Rouge avril

Dix ans après le printemps érable, Sylvain Lemay et André St-Georges (Pour en finir avec novembre) replongent dans le contexte tumultueux de la grève étudiante de 2012. Le remue-ménage n’est pas que politique, ça brasse aussi pour Réal Petit, professeur de cégep à l’orée de la quarantaine, tenaillé par l’envie d’écrire son premier roman et menacé par des lettres anonymes. Ce récit rejoint, semble-t-il, par une pirouette scénaristique qu’on peine à imaginer, le thème du précédent livre du tandem : la crise d’Octobre. À paraître le 15 février.

Sylvain Lemay/André St-Georges. Mécanique générale. 272 pages.

Satanisme et écoresponsabilité

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Couverture de Satanisme et écoresponsabilité

Loïc Sécheresse a d’abord publié sa satire satanique de nos contradictions écolos sur l’internet. Dupuis reprend le tout en album. Le bédéiste imagine ici Satan en pétard parce que les êtres humains sont en train de bousiller son terrain de jeu. Il se met donc dans les cornes l’idée de rendre les êtres humains responsables sur le plan environnemental en les détournant de ce qui nuit à la planète, à commencer pas les VUS. Méchant contrat ! À paraître en mars.

Loïc Sécheresse. Dupuis. 208 pages.