Ce samedi, Maude Nepveu-Villeneuve, auteure du roman Après Céleste, participera à une table ronde sur le deuil périnatal et l’infertilité. Elle nous recommande trois lectures en lien avec son activité.

Ici, ailleurs, de Matthieu Simard (Alto)

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Ici, ailleurs, de Matthieu Simard (Alto)

« Je pense qu’inconsciemment, c’est ce livre qui a été l’étincelle pour le mien. Je l’ai lu quand même assez longtemps avant de commencer à écrire [Après Céleste], mais j’y repensais. C’est un livre qui parle du deuil d’un enfant ; c’est un couple qui part vivre dans un village isolé et imaginaire, et il y a du réalisme magique. C’est un livre que j’avais trouvé bouleversant. Je me rappelle avoir beaucoup pleuré en le lisant, et les images sont restées vraiment longtemps avec moi. »

Esprit d’hiver, de Laura Kasischke (Christian Bourgois)

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Esprit d’hiver, de Laura Kasischke (Christian Bourgois)

« C’est un livre qui parle beaucoup de la maternité, mais du deuil de la maternité rêvée, en fait. C’est l’histoire d’une famille qui adopte une enfant en Europe de l’Est. Et finalement, ce n’est pas l’enfant qu’ils devaient adopter au départ ; ils sont allés une première fois, ils ont rencontré une enfant, puis ils reviennent et ils ont l’impression que ce n’est pas la même. Mais ils vivent dans une espèce de déni de ça et de la maladie de la fille qu’ils ont adoptée. Ils refusent de voir les signes. Il y a beaucoup aussi le déni de la mortalité de nos enfants. C’est très tragique comme livre, et on est à la frontière du réalisme magique. »

L’année de la pensée magique, de Joan Didion (Grasset)

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L’année de la pensée magique, de Joan Didion (Grasset)

« Je l’ai lu pendant que j’étais dans l’écriture d’Après Céleste. L’auteure raconte la mort subite de son mari pendant que leur fille est dans le coma. Dans le livre suivant, Blue Nights, elle raconte la mort de sa fille. J’ai été surtout intéressée, en fait, par la manière dont elle parle du deuil dans L’année de la pensée magique ; elle en parle d’une façon extrêmement juste et sincère, mais on voit dans la forme du livre la circularité de cette pensée magique avec laquelle on est aux prises quand on est dans un deuil parce qu’on est comme dans une espèce de négociation infinie avec la réalité. Elle vit deux drames épouvantables en même temps, et c’est très solitaire. »

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