Ce jeudi, Ariane Gélinas, coautrice du recueil de nouvelles Criminelles, participera à une table ronde sur le territoire dans la littérature québécoise. Elle nous recommande trois lectures en lien avec son activité.

Sauvagines, de Gabrielle Filteau-Chiba (Éditions XYZ)

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Sauvagines, de Gabrielle Filteau-Chiba (Éditions XYZ)

« C’est le deuxième tome d’une trilogie qui se lit de façon indépendante. Dans le cas de Sauvagines, il y a une touche noire et criminelle qui m’a plu tout particulièrement. On est dans le [Haut-Pays] de Kamouraska, il y a un braconnier qui sévit dans les environs et qui rôde comme un criminel. On suit le personnage de Raphaëlle, qui est une agente de protection de la faune et qui va se retrouver […] à enquêter pour savoir qui a commis ces crimes envers les animaux. Il y a une écriture qui est tout en ramifications, qui rejoint aussi le territoire dans son exécution, dans sa manière de le dépeindre. »

Saint-Jambe, d’Alice Guéricolas-Gagné (VLB Éditeur)

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Saint-Jambe, d’Alice Guéricolas-Gagné (VLB Éditeur)

« C’est la gagnante du prix Robert-Cliche en 2018. On est dans un quartier de Québec devenu une sorte d’enclave autonome, avec sa population et ses propres règles. C’est une partie de la rue Saint-Jean – ça me fait penser à Christiania, au Danemark –, une sorte de Québec alternatif, un peu utopique. Le livre est très fantaisiste. On nous le présente comme le fruit du travail d’une ethnologue, comme si c’était un travail sérieux autour de la République de Saint-Jambe. L’ethnologue nous dit, par exemple, qu’elle trouve des vestiges de temples anciens et que ça voudrait dire que l’humanité serait née à Saint-Jean ; il y a plein d’idées extravagantes qui sont mises de l’avant. »

Wapke, collectif sous la direction de Michel Jean (Stanké)

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Wapke, collectif sous la direction de Michel Jean (Stanké)

« C’est le premier recueil de nouvelles d’anticipation autochtone qui est publié. C’est un livre que j’ai lu trois fois et à chaque lecture, c’est encore plus poignant, je trouve. Il interroge beaucoup la notion de civilisation, la capacité de résilience, également. Il y a différentes vibrations dans le recueil – il y a 14 textes –, mais il y en a presque la moitié qui nous amènent plus en territoire de sérénité, de reconstruction. Cet aspect m’a vraiment plu. Il y en a d’autres qui sont beaucoup plus sombres – la perspective est plus dystopique, plus cinglante –, et qui sont extrêmement marquants. »

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