OASIS Immersion a annoncé mardi la création d’une expo baptisée Nature vive, conçue en collaboration avec The National Geographic. Ce parcours, inspiré de l’accord de la COP15 sur la biodiversité, signé à Montréal l’an dernier, sera présenté dès le 22 février prochain.

Il y a un an exactement, près de 200 participants à la COP15 de l’ONU sur la biodiversité parvenaient à un accord ambitieux dont l’objectif principal consistait à protéger 30 % des aires terrestres et marines de la planète d’ici 2030. L’accord prévoyait également un investissement de 200 milliards par an lié à la biodiversité.

En s’inspirant de cet accord, OASIS Immersion a créé une expérience immersive grâce à la participation d’organismes comme la Fondation Suzuki ou encore l’alliance environnementale Age of Union.

« Il faut qu’il y ait des politiques gouvernementales, mais il faut aussi que la population soit informée, s’implique et agisse pour atteindre ces objectifs-là, a indiqué le cofondateur d’OASIS, Denys Lavigne. Ce projet vise justement à sensibiliser la population de façon originale aux enjeux de la biodiversité. C’est une expérience qui se veut émotive et informative. »

Durant la COP15, OASIS Immersion a d’ailleurs conçu une courte expo d’une quinzaine de minutes avec The National Geographic, One World, One Chance, qui a été vue par environ 7000 participants à la conférence onusienne. C’est le succès de cette aguiche qui a convaincu l’équipe d’OASIS de se lancer dans un projet de plus grande envergure.

Aborder par l’émotion

Sam Greffe-Bélanger a dirigé l’équipe de création, qui a rassemblé une cinquantaine de personnes pour la réalisation des trois parties qui composent l’expo immersive projetée à 360 degrés. Un projet qui s’est mis en branle il y a à peine cinq mois.

« C’est incroyable d’avoir la chance d’être invité à la table pour réfléchir et s’exprimer sur un sujet aussi important et de côtoyer des partenaires qui amènent de l’eau au moulin comme j’ai rarement vu, a-t-il confié. L’immersif nous permet d’aborder le sujet par l’émotion. L’anecdotique crée des lieux communs pour créer des moments où on se retrouve tous. »

PHOTO MAHÉVA LANDREVILLE, FOURNIE PAR OASIS

Sam Greffe-Bélanger, directeur de la création de Nature vive

 Nature vive, c’est pour nous l’occasion de faire collectivement acte d’humilité. Parce que oui, les petits gestes comptent. Ce qu’on vise, c’est que les gens quittent l’expo en voulant agir à leur proche échelle. C’est ce qu’on veut inspirer.

Sam Greffe-Bélanger, directeur de la création de Nature vive

L’expo sera divisée en trois tableaux, de 20 à 30 minutes chacun. Le premier, Un monde en régénération, a été réalisé par Katherine Giguère et Johnny Ranger.

« On a conçu un voyage immersif où l’on retrouve la magie de ce qui nous entoure, un regard émerveillé, précise Katherine Giguère. L’humain n’est pas présent, par contre, même s’il regarde. On est dans le cycle d’une journée, partout dans le monde, dans tous les écosystèmes, grâce aux images de National Geographic. »

Le deuxième tableau, Nous sommes oniriques, a été réalisé par le Français Alex Le Guillou.

« Il se sert de l’art numérique pour montrer les interconnexions dans le microscope de la matière, précise Sam Greffe-Bélanger. C’est le concept du battement d’ailes du papillon pour montrer que le plus petit geste a une influence sur le reste de la chaîne, c’est un poème visuel, et sans doute le tableau le plus abstrait de l’expo, mais aussi le plus émotif. Il y aura du mapping sur les murs et le plancher. »

Enfin, le troisième tableau, Élevons-nous face aux défis, a été créé par Émile Roy, qui conclut le parcours.

Je voulais montrer l’urgence de protéger la biodiversité, donc on est dans les signaux que nous envoie la nature, et qu’on ne peut plus ignorer.

Émile Roy, créateur du tableau Élevons-nous face aux défis

« On a intégré des effets spéciaux qui ont été faits par les artistes japonais Rich & Miyu, poursuit Émile Roy. Dans la deuxième partie, on montre la réponse humaine à cette urgence. On a documenté de 8 à 12 initiatives de conservation, par exemple un territoire en Australie qui a été redonné à des peuples autochtones et qui se régénère. »

Une mise en contexte de la COP15 et des grands enjeux de la biodiversité sera présentée avant le début parcours, question d’être bien renseigné. Le message des créateurs – comme des participants à cette conférence internationale de l’ONU – étant qu’il est possible de prospérer avec la nature. Sans la détruire.

Les billets pour l’expo immersive Nature vive sont en prévente dès maintenant.

Consultez le site d'OASIS Immersion