(Ottawa) Les Canadiens passent plus de temps sur l’internet et dépensent plus d’argent en ligne depuis le début de la pandémie de COVID-19, selon Statistique Canada.

Dans un sondage mené le mois dernier, l’agence a constaté que 44 % des Canadiens avaient dépensé plus d’argent en ligne pour des articles technologiques comme des ordinateurs, des ordinateurs portables et des tablettes, et que 42 % avaient dépensé plus pour des services de diffusion vidéo en continu.

Le sondage indique que 34 % des Canadiens ont également dépensé davantage pour leur connexion internet résidentielle et mobile afin de maximiser l’utilisation de cette technologie.

L’analyste Christopher Collins a expliqué que l’enquête tentait de saisir les impacts sociaux de la pandémie. Il a souligné que les Canadiens avaient passé plus de temps sur les médias sociaux, les services de messagerie et les plateformes vidéo en ligne depuis le mois de mars.

L’agence a constaté que, dans l’ensemble, 41 % des Canadiens passaient plus de temps sur les médias sociaux et les services de messagerie, mais le pourcentage diffère selon les groupes d’âge.

« Plus le groupe d’âge est jeune, plus ils signalent une augmentation de l’utilisation » de ces services en ligne, a précisé M. Collins.

Alors qu’ils passaient plus de temps sur l’internet, les Canadiens ont également été confrontés à des problèmes de cybersécurité. L’agence relève que 42 % des répondants ont déclaré avoir été victimes d’au moins un type d’incident de cybersécurité depuis le début de la pandémie, notamment des tentatives d’hameçonnage, des logiciels malveillants, des tentatives de fraude et des comptes piratés. L’agence définit les tentatives d’hameçonnage comme un type spécifique de courriels non sollicités ciblant des individus dans le but de les frauder.

Parmi ceux qui ont déclaré avoir vécu des incidents de cybersécurité, 36 % ont subi une perte à la suite de l’incident. Parmi ceux qui ont subi une perte, 87 % ont signalé une perte de temps, 13 % une perte de données et 13 % une perte financière.

L’hameçonnage lié à la COVID-19

L’enquête révèle également que 14 % des Canadiens ont signalé au moins une tentative d’hameçonnage liée à des résultats d’un test de dépistage de la COVID-19, à un remède potentiel contre le virus ou à la Prestation canadienne d’urgence. Au total, 34 % ont reçu des tentatives d’hameçonnage liées à différents sujets.

Une enquête menée par Statistique Canada en 2018 avait révélé que 48 % des répondants avaient reçu un message frauduleux, y compris des tentatives d’hameçonnage, au cours de l’année précédente.

« Je tiens à souligner que les résultats qui en découlent ne sont pas exactement comparables », a précisé M. Collins. « (C’est) non seulement à cause d’une différence de formulation, mais aussi à cause de la (différence de) durée pendant laquelle les répondants auraient pu vivre un incident. »

Le nouveau sondage montre que les jeunes Canadiens ont pris des mesures de précaution supplémentaires en ligne. Ainsi, 75 % des personnes âgées de 15 à 34 ans ont déclaré avoir augmenté ou maintenu leur utilisation de l’authentification multifacteur, et 47 % ont maintenu ou augmenté leurs achats de logiciels de sécurité nouveaux ou supplémentaires. Seulement 28 % des aînés l’ont fait.

De nombreux Canadiens se sont retrouvés à aider les autres à naviguer dans les nouvelles technologies pendant la pandémie. L’enquête a révélé que les jeunes Canadiens sont les plus susceptibles de fournir de l’aide à autrui, près des deux tiers des personnes âgées de 15 et 49 ans ayant aidé quelqu’un avec les technologies numériques.

Environ 12 % des Canadiens ont aidé des enfants de moins de 11 ans à utiliser des technologies numériques, tandis que 23 % ont aidé une personne de plus de 65 ans.

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Cet article a été produit avec l’aide financière des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.