(San Francisco) Facebook a annoncé mardi interdire désormais les publicités qui découragent les utilisateurs de se faire vacciner, à la lumière de la pandémie de COVID-19 qui a mis en évidence « l’importance des mesures de santé préventives ».

« Même si les experts de santé publique sont d’accord sur le fait que nous n’aurons pas de vaccins contre la COVID-19 approuvés et largement disponibles avant quelque temps, il y a des choses que les gens peuvent faire pour rester en bonne santé. Comme le vaccin contre la grippe saisonnière », explique le géant des réseaux sociaux dans un communiqué.

La plateforme avait déjà banni les fausses informations et arnaques identifiées par des institutions de santé, comme l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) ou les CDC (Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies).

Elle continuera néanmoins à autoriser les publicités qui plaident pour ou contre les régulations gouvernementales liées aux vaccins.

Le groupe californien va aussi lancer une campagne d’information aux États-Unis sur le vaccin contre la grippe saisonnière, pour aider ses utilisateurs à se faire vacciner.

Les vaccins contre la COVID-19 sont attendus comme une clef majeure pour sortir de la pandémie, et plusieurs laboratoires mènent actuellement des essais cliniques.

Les États-Unis ont précommandé des millions de doses auprès de Pfizer et Moderna, mais aussi auprès des sociétés AstraZeneca, Johnson & Johnson, Novavax et Sanofi, afin de s’assurer des livraisons rapides de la part du candidat qui se révélera gagnant.

Les grands réseaux sociaux sont régulièrement accusés de laisser se développer le mouvement anti-vaccins.

Selon les autorités sanitaires américaines, le pourcentage d’enfants atteignant deux ans sans aucune vaccination est passé de 0,9 % des enfants nés en 2011 à 1,3 % de ceux nés en 2015. Le nombre de demandes d’exemptions vaccinales a augmenté en 2017-2018 pour la troisième année scolaire consécutive aux États-Unis.

Une très grande étude portant sur plus de 650 000 enfants danois suivis sur plus d’une décennie est pourtant parvenue à la même conclusion que plusieurs études précédentes : le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) n’augmente pas le risque d’autisme, contrairement à ce qui est colporté sur les réseaux sociaux.