Il y a 35 ans, la planète se dandinait sur The Power of Love et Shout, alors que l’épave du Titanic venait d’être découverte au large de Terre-Neuve. Ah oui, et le 13 septembre, un petit plombier moustachu rouge et bleu du nom de Mario apparaissait pour la première fois dans un jeu vidéo sur la console NES, Super Mario Bros..

Pour souligner cet anniversaire, Nintendo a dépoussiéré et regroupé trois jeux iconiques en 3D de celui que le Québec a rebaptisé « Mario Brosse », soit Super Mario 64, Super Mario Sunshine et Super Mario Galaxy. L’ensemble, sous le nom de Super Mario 3D All-Stars pour la Nintendo Switch, arrivera sur les tablettes vendredi prochain, le 18 septembre.

Précisons d’entrée de jeu qu’on a très peu modifié les jeux originaux. Le « scénario », si on peut appeler ainsi cette succession de tableaux qui consistent essentiellement à ramasser des pièces, à débloquer des tableaux et à affronter des super méchants pour sauver la princesse Peach, est exactement le même qu’à l’origine. On a simplement adapté les commandes à la Nintendo Switch et amélioré la résolution pour la faire passer en HD. On a également ajouté en prime les bandes sonores des jeux.

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Dans Super Mario 64, sorti initialement en 1996, on croise en 3D pour la première fois Yoshi, Toad et la princesse Peach.

Mama mia !

Commençons par Super Mario 64, sorti initialement en 1996 et qui reprenait en 3D le monde familier du petit plombier, avec ses champignons à écraser, ses tuyaux pour descendre dans des caves secrètes, ses capes magiques et ses méchants Big Bob-Omb et Big Goomba. Mario doit libérer le château de la princesse Peach de Bowser en collectant des étoiles qu’il obtient en terminant chaque tableau.

On y croise en 3D pour la première fois Yoshi, Toad et la princesse, Mario lance son premier « Mama mia ! » et on apprend à utiliser le triple saut. Des trois, il s’agit du Mario le plus classique, celui qui rappelle le plus le petit bonhomme original dans ses couloirs et ses niveaux à gravir, apparu dans les arcades en 1981 contre Donkey Kong.

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Dans Super Mario Sunshine, Mario est équipé d’une espèce de pompe, le J. E. T., qui permet d’attaquer, voler, sauter et franchir rapidement un espace.

Tropiques et planètes

Super Mario Sunshine, sorti en 2002, explore un autre monde, celui de l’île Delfino, une île tropicale dont le soleil a été caché par le méchant Antimario, un Mario métallique et noir. Avec une espèce de pompe appelée J. E. T., qu’il faut remplir d’eau à chaque occasion, on nettoie les traces de boue desquelles surgissent des plantes carnivores et de petits bonshommes qui vous empêchent de tirer. Le J. E. T. se transforme également en « aérobuse », en « catabuse » et en « turbobuse » pour voler, sauter et franchir rapidement un espace. Ça, c’est follement amusant.

Enfin, Super Mario Galaxy, sorti en 2007, est d’un tout autre acabit. On saute ici d’une mini-planète à l’autre, récoltant cristaux et étoiles, se transformant en abeille ou en Mario de feu pour terrasser les méchants. Les mouvements originaux, conçus pour la Wii, ont été transposés pour les Joy-Con de la Switch.

Grosses commandes

Le résultat de ces trois adaptations plaira assurément aux nostalgiques de Mario, mais nous laisse quelque peu sur notre faim. Malgré la résolution augmentée, ces jeux, parmi les premiers à explorer les possibilités du 3D et de monde quasi ouverts, ont plutôt mal vieilli sur certains aspects, notamment les commandes de contrôle.

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Dans Super Mario Galaxy, on se retrouve très souvent la tête en bas avec des commandes inversées, un choix de « gameplay » qui ferait frémir bien des développeurs en 2020.

On a par exemple toutes les difficultés du monde à bien évaluer les distances et les directions dans Super Mario 64. Garder la manette vers l’avant quand votre personnage court de côté, par exemple, est contre-intuitif. Dans Super Mario Sunshine, il faut bien de l’entraînement pour arriver à diriger correctement le jet. Enfin, dans Super Mario Galaxy, on se retrouve très souvent la tête en bas, avec des commandes inversées, un choix de « gameplay » qui ferait frémir bien des développeurs en 2020.

Quant à la résolution augmentée, elle ne fait pas de miracles, surtout pour les deux premiers jeux : ils restent pixélisés et trahissent indubitablement leur âge. Il suffit de rejouer aux jeux Mario les plus récents, notamment Super Mario Odyssey ou Paper Mario : The Origami King, pour constater tout le chemin qui a été parcouru depuis 1996.

On a peine à croire que pour ce 35e anniversaire, Nintendo n’ait pu concocter un nouvel épisode et ne propose qu’une adaptation sans grande modification de trois jeux. Ceci dit, le vétéran japonais du jeu vidéo connaît bien son public et fait le pari qu’une bonne partie appréciera les retrouvailles sur la Nintendo Switch de ces jeux qui ont bercé l’enfance ou l’adolescence de beaucoup d’entre nous.

Et on peut présumer que le pari sera gagné, encore une fois. Même s’ils trahissent leur âge, les trois jeux regroupés pour Super Mario 3D All-Stars garantissent de nombreuses heures de plaisir sans prétention.

Nintendo a d’ailleurs annoncé début septembre qu’avant même son lancement, uniquement avec les précommandes, Super Mario 3D All-Stars est déjà le deuxième jeu le plus vendu de l’année sur Amazon.

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Super Mario 3D All-Stars arrivera sur les tablettes le 18 septembre prochain.

Super Mario 3D All-Stars

Éditeur : Nintendo

En vente le 18 septembre 2020

Prix : 79,99 $

Note : 3 sur 5