Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

Le grand gagnant du premier mois de l’année dans Québec inc. à la Bourse de Toronto est Haivision.

L’action du fournisseur montréalais de solutions pour la diffusion en continu a monté de 28 % en janvier. PyroGenèse (+ 19 %), ADF (+ 16 %), Cascades (+ 16 %), Stingray (+ 14 %), Transat (+ 13 %), Goodfood (+ 12 %), Guru (+ 12 %) et Fiera Capital (+ 10 %) ont aussi bien fait.

Chez les perdants, DavidsTea a cédé 32 % à la Bourse de croissance de Toronto alors que Vision Marine a cédé 31 % au NASDAQ.

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Dollarama a perdu un appui en début de semaine. L’analyste George Doumet, de la Scotia, a retiré lundi sa recommandation d’achat sur l’action du détaillant montréalais. Il s’attend à une modération de la croissance des ventes des magasins comparables. « Il faudrait presque un atterrissage brutal de l’économie pour que le titre de Dollarama fonctionne alors que l’idée d’un atterrissage en douceur gagne du terrain, ce qui encourage la prise de risque. » Il croit aussi qu’une modération de l’inflation risque de changer le comportement des consommateurs et de les inciter à moins se tourner vers les détaillants au rabais. Ils sont dorénavant 7 analystes sur 13 à proposer l’achat.

Le successeur de Glenn Chamandy à la barre de Gildan, Vince Tyra, a quatre mois devant lui pour sortir la balle du stade avant la tenue de l’assemblée des actionnaires du fabricant montréalais de t-shirts. Un coup de circuit de Vince Tyra – c’est-à-dire de nouveaux contrats, de nouveaux clients ou une autre bonne nouvelle d’importance – pourrait aider à convaincre des actionnaires de se ranger derrière lui et Gildan en vue du vote prévu le 28 mai… à moins d’un rebondissement, ce qui n’est pas impossible compte tenu de l’armée d’avocats, de stratèges et de spécialistes qui conseillent Gildan, mais aussi chez les actionnaires qui contestent le congédiement de Glenn Chamandy.

Le fournisseur ontarien de services de fret aérien Cargojet est une cible d’acquisition attrayante pour l’entreprise montréalaise de camionnage TFI, selon RBC. La vente des activités de livraison de colis et courrier de TFI à UPS ou à FedEx, par exemple, libérerait des fonds pour acheter Cargojet, souligne l’analyste Walter Spracklin dans une note publiée lundi. Cargojet élargirait, selon lui, l’offre de services de TFI et ouvrirait une nouvelle voie de croissance.

« Ce qui a empêché l’achat de Cargojet dans le passé est que TFI est en concurrence avec UPS au Canada [TFI et UPS sont des clients de Cargojet]. TFI aurait donc transporté les colis d’un concurrent, créant un conflit d’intérêts potentiel. Si toutefois TFI vendait son secteur de livraison de colis et de courrier, TFI pourrait acheter Cargojet et offrir le transport de colis à tous ses clients. »

Les paris restent ouverts au sujet de ce que fera BCE jeudi en présentant ses cibles financières pour l’exercice 2024. La bonification du dividende qui sera annoncée par BCE sera-t-elle égale ou inférieure à l’augmentation annuelle habituelle de 5 % ou plus ? Une augmentation de 3 % plutôt que de 5 % n’améliorerait que marginalement le ratio de distribution des flux de trésorerie et laisserait ouverte la question entourant la capacité à maintenir la croissance du dividende, selon l’analyste Stéphanie Price, de la CIBC. Elle s’attend par ailleurs à ce que BCE annonce de nouvelles initiatives de réduction des coûts cette année.

La TD a retiré vendredi sa recommandation d’achat sur le titre de BCE. L’analyste Vince Valentini dit notamment avoir des inquiétudes sur le nombre d’abonnés nets qui sera dévoilé jeudi pour le plus récent trimestre.

Un haut dirigeant de Savaria a acheté en janvier pour plus d’un demi-million de dollars d’actions du fabricant lavallois d’équipements d’accessibilité. Jean-Philippe De Montigny, chef de la transformation, a acheté des blocs d’actions au cours des séances des 17, 18 et 26 janvier.

La vente récente de la M8 Pharmaceuticals à un multiple d’évaluation deux fois plus élevé que celui auquel sa rivale montréalaise Thérapeutique Knight s’échange en Bourse renforce la conviction de Medici, un gestionnaire d’actifs de Saint-Bruno-de-Montarville. « Voilà une preuve additionnelle que notre investissement dans Knight s’offre au rabais », indique Medici dans sa lettre annuelle envoyée à ses clients cette semaine.

« Non seulement le domaine pharmaceutique s’avère-t-il résilient en période de récession, mais Knight dispose d’actifs non essentiels à ses activités (encaisse, participations dans des entreprises, etc.) de 2,60 $ par action », est-il précisé.

Les titres québécois de Lassonde, WSP, Tecsys, Stingray, ADF et CGI ont tous touché cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.

En revanche, celui de Pages Jaunes a de nouveau atteint cette semaine un plancher des 52 dernières semaines.