(New York) La plupart des grandes places boursières européennes ont fini dans le vert vendredi, avant d’entrer dans le cœur de la saison des résultats semestriels la semaine prochaine, et le Dow Jones a poursuivi sa série de hausses.

Paris a clôturé en hausse de 0,65 %, Londres de 0,23 % et Milan a gagné 0,14 %. Seule Francfort a lâché 0,17 %, notamment déçue par les résultats du spécialiste des progiciels SAP, poids lourd de l’indice allemand.

Sur la semaine, Paris a gagné 0,79 %, Francfort 0,45 % et Londres a bondi (+3,08 %), poussée par le ralentissement de l’inflation au Royaume-Uni.

Aux États-Unis, le Dow Jones a grappillé 0,01 %, signant une dixième séance positive d’affilée, pour la première fois depuis près de six ans.

Le record absolu de gains quotidiens du Dow Jones, soit 14 gains d’affilée, remonte à 1896, selon des chiffres fournis par Howard Silverblatt, de S&P Global.

Le NASDAQ, en revanche, a connu une seconde séance difficile, marquée par des prises de bénéfices après avoir été mis en orbite depuis le début de l’année.

Le S&P 500 a lui grignoté 0,03 %.

Au menu de la semaine prochaine, les marchés attendront notamment les résultats de Vodafone, Alphabet, Microsoft, Meta Platforms, Lloyds Banking Group, Barclays, Shell et NatWest.

Du côté des banques centrales, mercredi la Réserve fédérale américaine « devrait augmenter son taux d’intérêt de référence — peut-être pour la dernière fois cette année — d’un quart de point de pourcentage », commente Michael Hewson, de CMC Markets.

« Jeudi, ce sera au tour de la Banque centrale européenne de décider si elle augmente les taux, suivie vendredi par la Banque du Japon », poursuit l’analyste.  

Sur le marché obligataire, les taux souverains se détendaient légèrement. Le taux allemand à 10 ans était à 2,44 %, contre 2,48 % à la clôture la veille. Le rendement américain de même échéance s’établissait à 3,83 % contre 3,85 %.  

SAP en forte baisse

Le géant des progiciels SAP a lâché 4,30 % à Francfort à la clôture, après avoir réduit ses prévisions pour l’année concernant les revenus du « cloud ». Son bénéfice d’exploitation a cependant bondi de près de 30 % au deuxième trimestre (en normes internationales IFRS), a-t-il annoncé jeudi soir.

American Express déçoit

Le groupe new-yorkais a fini en nette baisse (-3,89 %) malgré un bénéfice net trimestriel supérieur aux attentes.

Les investisseurs se sont attardés sur le bond des provisions pour créances douteuses, qui ont quasiment triplé par rapport à la même période de l’an dernier, signe que le spécialiste des cartes de crédit s’attend à une dégradation de la conjoncture.

Le Dow Jones profite de la rotation

La rotation de portefeuilles en cours a profité à plusieurs membres de l’indice, comme Johnson & Johnson (+1,06 %), dont les résultats avaient séduit, jeudi, ainsi qu’au pétrolier Chevron (+1,46 %), à Procter & Gamble (+1,57 %) ou au laboratoire Merck (+1,78 %).

Ces grands noms faisaient du surplace depuis le début de l’année avant de commencer à attirer, ces dernières semaines, des investisseurs à la recherche de bonnes affaires.

« On voit un élargissement des valeurs qui portent » le marché, constate Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.

Du côté du pétrole et des devises 

Les cours du pétrole américain ont terminé vendredi à leur plus haut niveau en clôture depuis trois mois, sur un marché de plus en plus convaincu qu’Arabie saoudite et Russie vont tenir leurs engagements de réduction de volumes.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre est monté de 1,79 %, pour clôturer à 81,07 dollars.

L’euro était quasiment stable face au billet vert (-0,02 %), à 1,1127 dollar.  

Le bitcoin avançait de 0,55 % à 29 892 dollars.