(New York) La Bourse de New York, focalisée sur les résultats d’entreprises, a signé mercredi, avec huit séances consécutives dans le vert, sa plus longue série de journées positives depuis presque quatre ans.

En attendant les comptes de Tesla et de Netflix après la clôture, l’indice Dow Jones a gagné 0,31 % à 35 061,21 points, le NASDAQ, à dominante technologique, a grappillé 0,03 %, à 14 358,02 points et le S&P 500 a avancé de 0,24 % à 4565,72 points.

« Les actions progressent alors que les espoirs d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine grandissent et que les banques régionales montrent des signes de stabilisation », a indiqué Edward Moya d’Oanda.  

Wall Street n’avait pas connu huit séances positives d’affilée depuis septembre 2019.

La banque d’affaires Goldman Sachs a pourtant commencé la journée en offrant des résultats trimestriels décevants. Son bénéfice net s’est inscrit en recul de 62 % au deuxième trimestre affecté par le manque d’opérations de fusion-acquisition ainsi que par une activité moindre dans la gestion d’actifs.  

Son bénéfice par action ressort à 3,08 dollars sur le trimestre, contre 7,73 dollars un an plus tôt. Les analystes tablaient sur 3,10 dollars.

Après un accès de faiblesse en début de séance, le titre a finalement grimpé de 0,97 %.

« La trajectoire a tourné lorsque le PDG David Solomon a montré de l’optimisme dans l’activité à venir », a noté M. Moya.  

Les banques régionales comme Ally Financial (+5,40 %) et Western Alliance (+7,78 %) ont dépassé les prévisions en termes de maintien des dépôts fournissant du baume au cœur au secteur bancaire ébranlé par la crise de mars parmi les établissements régionaux.

Jusqu’ici, la saison des résultats est bien partie, 82 % des entreprises du S&P 500 ayant publié leurs comptes trimestriels ont dépassé les attentes.

Mais pour Maris Ogg de Tower Bridge Advisors, « on n’obtiendra une réelle image de la situation qu’une fois arrivés au milieu de la saison d’annonces des résultats », car, selon elle, « les entreprises qui ont les bons chiffres annoncent les premières, celles qui ont de mauvais chiffres passent après ».

L’analyste reste toutefois persuadée que « le pire est derrière nous pour le marché boursier qui a probablement touché le fond en octobre ».

Juste après la clôture, Tesla a annoncé des résultats meilleurs qu’attendu.  

Le bénéfice par action s’inscrit à 91 cents contre 82 cents prévus, soit 2,7 milliards de dollars pour le deuxième trimestre (+20 %) sur un chiffre d’affaires de 24,92 milliards de dollars.  

L’action qui a conclu en léger retrait de 0,71 % se redressait très légèrement (+0,21 %) dans les échanges électroniques post-clôture. Le groupe d’Elon Musk n’a pas modifié ses prévisions de livraisons de véhicules pour l’année.

Netflix, très attendu également, a révélé après la clôture, davantage de nouveaux abonnés que prévu (+5,89 millions) d’avril à juin grâce notamment à sa politique de restriction du partage des mots de passe entre utilisateurs.  

Le bénéfice net est aussi meilleur que projeté même si le chiffre d’affaires ne l’est pas. Le titre en légère hausse à la fermeture (+0,59 %) lâchait plus de 5 % dans les échanges électroniques ensuite.

La compagnie aérienne United Airlines s’envolait de 2,65 % après la clôture où le titre avait terminé stable. Ses résultats du deuxième trimestre ont largement dépassé les prévisions et son chiffre d’affaires, à 14,2 milliards de dollars, a bondi de plus de 17 % grâce à un boom de la demande de voyages.

Microsoft, qui avait atteint un nouveau record mardi à 359,49 dollars, soit une capitalisation boursière de 2700 milliards de dollars – la deuxième après Apple –, a reculé de 1,23 %.

Le géant des logiciels a annoncé qu’il repoussait au 18 octobre la date limite pour l’acquisition de l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard. Ce délai supplémentaire est censé leur permettre de franchir les derniers obstacles réglementaires, notamment au Royaume-Uni. L’action Activision a cédé 0,58 %.

Bourse de Toronto

La vigueur généralisée de la Bourse de Toronto, en particulier celle de son secteur des métaux pour batteries, a permis à l’indice de référence du parquet de clôturer en hausse mercredi, tandis que les grands indices américains ont fait de même.

L’indice composé torontois S&P/TSX a grimpé de 114,60 points pour terminer la séance avec 20 491,17 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a pris 109,28 points à 35 061,21 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 a avancé de 10,74 points à 4565,72 points. L’indice composé du NASDAQ s’est pour sa part emparé de 4,38 points à 14 358,02 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,93 cents US, en hausse par rapport à celui de 75,82 cents US de mardi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 37 cents US à 75,29 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a cédé 3 cents US à 2,60 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or est resté inchangé à 1980,80 $ US l’once et celui du cuivre s’est déprécié de 2 cents US à 3,81 $ US la livre.

La Presse Canadienne