(New York) La Bourse de New York a conclu en ordre dispersé vendredi, après de premiers résultats d’entreprises, et au terme d’une semaine enthousiaste portée par la décrue de l’inflation américaine.

L’indice Dow Jones a gagné 0,33 % à 34 509,03 points, le NASDAQ, à dominante technologique, a cédé 0,18 % à 14 113,70 points et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,10 % à 4505,42 points.

Sur la semaine, dopés par les bonnes nouvelles sur l’inflation qui a ralenti aux États-Unis, les indices ont pris plus de 2 % pour le Dow Jones et le S&P 500 et plus de 3 % pour le NASDAQ.

« On assiste à des prises de profits après la forte hausse » de la semaine « et c’est parfaitement normal, même sain », a affirmé Adam Sarhan, de 50 Park Investment, interrogé par l’AFP.

« Il ne s’agit pas d’un grand pas en arrière et cela signifie en soi que le marché reste haussier », a assuré l’analyste.

Une salve de données sur l’inflation américaine en juin publiée cette semaine — de l’indice des prix à la consommation à celui de la production et des prix importés —, a montré que la hausse des prix a nettement marqué le pas, comme si la banque centrale américaine commençait à gagner son combat contre l’inflation. Celle-ci se situe à 3 % sur un an, selon l’indice CPI.

L’évolution favorable de l’inflation « n’est pas suffisante pour empêcher les responsables de la Réserve fédérale (Fed) de procéder à une hausse des taux plus tard ce mois-ci, mais cela confirme notre prévision selon laquelle ce relèvement de juillet pourrait être le dernier », estimaient les analystes d’Oxford Economics vendredi.

Mais rien n’est moins sûr et « les investisseurs ne savent pas ce que la Fed va faire », soulignait pour sa part Adam Sarhan.  

Un gouverneur de la Fed, Christopher Waller a encore affirmé jeudi qu’il préconisait pour sa part deux nouvelles hausses des taux d’intérêt.

« Le marché est donc en mode d’attente, surtout avec les résultats d’entreprises qui commencent », a expliqué M. Sarhan.  

Les grandes banques américaines ont lancé vendredi la saison des résultats trimestriels en faisant preuve de prudence pour les prochains mois, malgré des performances de bonne facture au deuxième trimestre.

JPMorgan Chase (+0,64 %), plus grande banque américaine par la taille des actifs, et Wells Fargo (-0,30 %) ont dévoilé une envolée de leurs résultats par rapport à la même période de 2022.  

JPMorgan a dégagé un bénéfice net en hausse de 67 % sur un an grâce au rachat de First Republic (+40 % hors cette acquisition).

Pour Citigroup (-4,00 %), le trimestre a été moins clément avec une chute de son bénéfice net (-36 %).

Les laboratoires Eli Lilly ont été recherchés (+3,46 %) après avoir annoncé l’acquisition de Versanis, un groupe non coté spécialisé dans des médicaments contre l’obésité, pour 1,925 milliard de dollars.

Sur le marché obligataire, les taux sont remontés à 3,82 % pour les bons du Trésor à dix ans contre 3,76 % la veille.

La Bourse de Toronto clôture en baisse

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse vendredi, tirée vers le bas par les pertes de son secteur de l’énergie, pendant que les grands indices américains terminaient la séance en ordre dispersé.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a laissé 15,57 points pour clôturer la journée avec 20 262,07 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,86 cents US, en baisse par rapport à celui de 76,17 cents US de jeudi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 1,47 $ US à 75,42 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a perdu 1 cent US à 2,54 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a avancé de 60 cents US à 1964,40 $ US l’once et celui du cuivre s’est déprécié de moins de 1 cent US à 3,93 $ US la livre.

La Presse Canadienne