(New York) Les Bourses européennes ont fini en hausse vendredi, tirées par le secteur du luxe, tandis que Wall Street a légèrement reculé après une longue série de hausses.

La Bourse de Francfort a terminé en progression de 0,41 % et a enregistré de nouveaux records à la clôture (16 357,63 points) et en séance (16 427,42 points).

« Le Dax est considéré comme un retardataire » par rapport aux Bourses européennes ayant depuis plusieurs mois déjà battu des records « et un bénéficiaire de la reprise économique en Chine », selon Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Paris a gagné 1,34 % et Milan 0,47 %. Avec Francfort, elles ont toutes trois connu des hausses d’environ 2,5 % sur la semaine, leur meilleure performance depuis deux mois. Londres a pris 1,09 % sur la semaine et 0,19 % vendredi.

À New York, le Dow Jones a reculé de 0,32 %, l’indice NASDAQ a cédé 0,68 % et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,37 %.

« Après une semaine solide, ce n’est pas inhabituel de voir un reflux » à Wall Street, a commenté Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

Les indices européens ont bénéficié des anticipations d’un plan de relance en Chine, a indiqué Michael Hewson, de CMC Markets, ce qui a dopé le secteur du luxe.

Par ailleurs, les investisseurs mettent en doute la communication de la Banque centrale américaine (Fed), qui a laissé entrevoir, mercredi, la possibilité d’une nouvelle série de hausses de taux d’ici la fin de l’année.

Pour l’ancien vice-président de la Fed et actuel conseiller économique monde de Pimco, Richard Clarida, « il y a une déconnexion entre ce que pensent les marchés au sujet de la trajectoire des taux et les prévisions des membres de la Fed ».  

Il a, vendredi lors d’une conférence, attribué cette différence aux anticipations différentes sur le niveau de l’inflation aux États-Unis d’ici la fin de l’année, avec des marchés financiers plus optimistes que la Fed.

Sur le marché obligataire, les taux ont de nouveau nettement fluctué, à la hausse cette fois. Le rendement des emprunts d’État américains à 2 ans ressortait à 4,72 %, contre 4,64 % jeudi en clôture.

Le luxe optimiste

Les valeurs du luxe ont nettement progressé vendredi, soutenues par « l’espoir de nouvelles mesures de soutien à l’économie chinoise », selon Yann Azuelos, gérant chez Mirabaud.

La Banque centrale de Chine a réduit cette semaine deux de ses taux directeurs, des mesures qui visent à soutenir l’économie.

À Paris, le CAC 40 a particulièrement profité des hausses de LVMH (+2,95 %), Hermès (+1,84 %) et Kering (+2,19 %).

À Milan, Moncler a pris 2,60 % et à Zurich, Richemont a gagné 3,08 %.

Virgin Galactic en orbite

Virgin Galactic a été propulsé (+16,50 %) par l’annonce d’un premier vol commercial le 27 juin, suivi d’un autre en août, la compagnie espérant adopter ensuite une cadence mensuelle. Elle propose aux passagers de passer quelques minutes dans l’espace avant de redescendre sur terre.

Du côté des devises et des matières premières

Le pétrole a terminé en hausse vendredi, après une séance hésitante et avant un long week-end, les investisseurs prenant position alors que les marchés américains seront fermés lundi pour observer le jour férié de Juneteenth.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, qui avait commencé la journée en baisse, a progressé de 1,24 % à 76,61 dollars, tandis que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, a avancé de 1,64 % à 71,78 dollars.

Le prix du contrat européen de référence pour le gaz naturel, le TTF néerlandais, chutait de 20 % à 32,75 euros le mégawattheure, reprenant son souffle après son envolée de la veille, frôlant les 50 euros le MWh, un prix au plus haut depuis début avril.

L’euro était quasi-stable face au billet vert (-0,02 %) à 1,0942 dollar après avoir fortement monté cette semaine.