Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

Le cycle économique actuel risque de se terminer brusquement, prévient un stratège québécois.

Le cycle du crédit entre dans une phase de contraction, selon Sébastien Mc Mahon, de la firme iA Gestion mondiale d’actifs.

« La conséquence logique de la tourmente bancaire aux États-Unis est que les banques sont moins disposées et capables de prêter », souligne-t-il dans une étude publiée jeudi.

L’impact cumulé du resserrement massif des politiques monétaires dans le monde depuis mars 2022 est toujours à venir, selon lui. « En fin de compte, cela reste un environnement d’investissement incertain qui n’est pas favorable aux actions par rapport aux titres à revenu fixe. »

Il estime qu’avec le marché monétaire qui rapporte maintenant 5,25 %, il est de plus en plus difficile de plaider en faveur d’une surpondération en actions.

D’après son scénario de base, le marché baissier des actions se poursuivra jusqu’à un évènement de capitulation, avec un creux probable cette année.

Gildan a gagné un nouvel admirateur cette semaine en Martin Landry. Cet analyste chez Stifel/GMP a lancé en début de semaine le suivi officiel des activités du fabricant montréalais de t-shirts et de chaussettes en suggérant d’acheter le titre. Pour appuyer sa recommandation, il souligne le bilan sain de Gildan, le potentiel de croissance des bénéfices par action pour les quatre prochaines années et l’évaluation actuelle qui ne reflète pas correctement l’amélioration récente de la rentabilité. Sur une dizaine d’analystes s’intéressant au titre, un seul ne propose pas l’achat.

Un important actionnaire de Supremex vient d’acheter pour près de 300 000 $ d’actions du fabricant montréalais d’enveloppes et de produits d’emballage. George Christopoulos a acheté un total de 50 000 actions lors des séances du 28 avril et des 1er et 2 mai. George Christopoulos est le deuxième actionnaire en importance de Supremex avec une participation supérieure à 10 %. Supremex publiera mardi sa performance financière de début d’exercice.

La direction d’Air Canada a pris les investisseurs par surprise, jeudi soir, en bonifiant ses prévisions pour 2023. Cette nouvelle jumelée au repli de l’action depuis février incite l’analyste Stephen Trent, chez Citi, à changer d’avis. Il recommande dorénavant l’achat du titre en soulignant que la cible de bénéfices d’exploitation ajustés pour 2023 est maintenant considérablement plus élevée (près de 40 %) que la prévision précédente. Le transporteur aérien montréalais rassemblera vendredi ses actionnaires en assemblée annuelle et leur présentera la performance de début d’exercice. Douze des 15 analystes qui suivent Air Canada proposent l’achat de l’action.

Bien que les nouvelles prévisions d’Air Canada soient largement supérieures aux prévisions, l’analyste Walter Spracklin, de RBC, préfère demeurer prudent entourant la demande pour les voyages au-delà de l’été qui vient. Il se questionne notamment sur la nouvelle concurrence, le rebond des voyages d’affaires et la capacité à maintenir les prix. Son collègue Kevin Chiang, de la CIBC, admet que les investisseurs sont effectivement à l’affût de tout signe de détérioration de la demande. Il dit toutefois continuer de croire que les compagnies aériennes canadiennes peuvent continuer à bénéficier d’une reprise qu’il qualifie d’anticyclique et s’attend à ce que le trafic aérien canadien reste résilient.

Le Canadien National a gagné l’appui de la CIBC jeudi, au lendemain de sa journée annuelle de présentations pour les investisseurs. Les propos tenus amènent l’analyste Kevin Chiang à désormais suggérer l’achat du titre du transporteur ferroviaire montréalais. Il souligne notamment le plan d’exploitation permettant d’améliorer la fluidité du réseau et l’utilisation des actifs, ainsi que les cibles plus élevées qu’anticipé de bénéfices par action (bien que le CN devra engager des dépenses supplémentaires pour les atteindre).

Une importante firme de notation de crédit a haussé la cote de Bombardier en début de semaine. Standard & Poor’s vient de faire passer de B- à B la note de Bombardier. Pour justifier sa décision, la firme souligne notamment l’exécution, les efforts de désendettement, la stabilité du carnet de commandes et l’efficacité de la gestion des risques liés à la chaîne d’approvisionnement.

Quelques jours plus tôt, l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, avait changé d’avis sur le titre de Bombardier après avoir pris connaissance de la performance de début d’exercice. Il propose depuis l’achat de l’action du constructeur montréalais d’avions d’affaires.

Il avait retiré sa proposition d’achat en février après une poussée impressionnante de l’action en Bourse. Le titre est de nouveau attrayant, à ses yeux, étant donné son récent repli, les résultats supérieurs à ses attentes qui viennent d’être dévoilés et la récente révision à la hausse des cibles financières pour 2025.

Les titres québécois de Quincaillerie Richelieu, Molson Coors et CGI ont atteint cette semaine un nouveau sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto. En revanche, ceux de Fiera Capital, Lightspeed, Opsens et Innergex ont touché cette semaine un plancher des 52 dernières semaines.