(New York) Les marchés boursiers ont repris de l’élan vendredi au terme d’une semaine stressante, portés par un vigoureux rapport sur l’emploi qui illustre la résilience de l’économie américaine, mais pourrait encourager la banque centrale américaine (Fed) à continuer de relever ses taux.

Les indices européens ont rebondi notablement, compensant leurs pertes de la veille : Paris a repris 1,26 %, Francfort 1,44 % et Londres 0,98 %.

À New York, le Dow Jones a avancé de 1,65 %, l’indice NASDAQ s’est élevé de 2,25 % et l’indice S&P 500 est monté de 1,85 %.

Évènement du jour, le marché de l’emploi aux États-Unis a rebondi de manière inattendue en avril, avec des créations d’emplois en hausse et un taux de chômage en baisse.

Point d’attention particulier pour les investisseurs qui craignent une spirale inflationiste, les rémunérations ont poursuivi leur ascension en avril, sur un mois, au-dessus des attentes (+0,5 % contre +0,3 %).

Dans ce contexte, tous les yeux seront rivés mercredi sur les chiffres de l’inflation américaine. Si elle reste plus marquée, la Fed pourrait être incitée à ne pas interrompre son cycle de hausse de taux.  

Dans cette perspective, les taux d’intérêt des dettes des États progressaient nettement sur le marché obligataire. Celui de l’obligation allemande à 10 ans valait 2,27 % contre 2,18 % à la clôture de la veille. Son pendant américain s’élevait à 3,43 % contre 3,37 % la veille.

« Les chiffres (macroéconomiques) du jour, avec le rebond des banques régionales, ont amené du soulagement sur le fait que l’état actuel de l’économie n’est pas celui d’une récession », observe Angelo Kourkafas, d’Edward Jones. « On n’est même pas à un tournant. »

Apple surpasse les attentes

Le moral des investisseurs a été soutenu par les résultats d’Apple (+4,69 %) substantiellement au-dessus des attentes du marchés grâce à une légère augmentation des ventes d’iPhone.

Apple a également annoncé un nouveau programme de rachats d’actions d’un montant maximum de 90 milliards de dollars.

Les banques au rebond 

Les actions des banques régionales américaines rebondissaient à Wall Street après avoir lourdement chuté la veille, notamment la Californienne PacWest, qui a rebondi de 81,70 %.

Dans la foulée, les banques européennes sont reparties à la hausse.  

Intesa Sanpaolo est monté de plus de 3 % à Milan après avoir rapporté un bénéfice net supérieur aux prévisions des analystes. À Paris, BNP Paribas a pris 3,49 % et Société Générale 2,98 %.

À Francfort, Deutsche Bank a progressé de 3,16 % et Commerzbank de 4,40 %.  

Adidas en forme olympique

L’équipementier sportif allemand Adidas (+7,97 %) a réjoui les investisseurs après avoir annoncé une perte moins lourde que prévu, 39 millions d’euros, l’entreprise étant pénalisée par l’arrêt brutal des baskets Yeezy du rappeur américain Ye, anciennement appelé Kanye West.  

Du côté du pétrole et des devises

Vers 16 h 40 (heure de l’Est), l’euro était quasiment stable face au billet vert, à 1,1019 dollar pour un euro (0,06 %).

Les cours du pétrole sont vivement remontés vendredi, galvanisés par le rebond des créations d’emplois, éloignant les craintes de récession et d’une contraction de la demande de brut.

Mais les cours du brut restent sur une perte hebdomadaire, après avoir plongé tout au long de la semaine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a avancé de 3,86 % à 75,30 dollars. Il a revanche perdu plus de 5 % depuis le début de la semaine.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, a gagné 4,05 % à 71,34 dollars, mais a lâché quasiment 6 % sur la semaine.