(New York) Les cours du pétrole se sont repris jeudi, après les pertes du début de semaine, soutenus par les espoirs de reprise économique chinoise, les baisses attendues de la production russe et malgré un gonflement des stocks de brut américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 1,99 % à 82,21 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a pris 1,94 % à 75,39 dollars.

Les réserves commerciales de pétrole brut ont enregistré une nouvelle forte hausse hebdomadaire la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), ce qui marque leur neuvième augmentation consécutive.

Ces stocks commerciaux ont progressé de 7,6 millions de barils, bien au-delà des 2,8 millions de barils prévus par les analystes.  

Ce nouveau gonflement des réserves de brut devrait avoir un effet baissier sur les cours, mais, d’une part, il est le reflet d’une moindre activité des raffineries en raison de la saison de maintenance des installations, d’autre part, il s’est accompagné d’un recul des stocks d’essence, a souligné Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

« Le temps doux aux États-Unis comme en Europe a mis la pression sur l’offre de produits distillés, tandis que le printemps est déjà au coin de la rue », a encore noté l’analyste.

Par ailleurs, « les investisseurs restent optimistes à l’égard de la Chine » et de la reprise de sa demande à des niveaux prépandémiques, a expliqué Craig Erlam, analyste chez Oanda, même « s’ils le sont moins à l’égard de l’économie mondiale ».

Les analystes d’UBS rappellent également que la baisse de la production russe en raison des sanctions infligées par l’Occident s’ajoute à la réouverture de la Chine et resserre le marché, apportant un soutien aux prix.

Mais, pour Energi Danmark, « les craintes de récession continuent de dominer le marché », plafonnant les gains du brut, « alors que les grandes banques centrales continuent d’envoyer des signaux indiquant que de nouvelles hausses des taux d’intérêt sont en vue dans un contexte d’inflation élevée ».

Depuis le début de l’année, le WTI américain a abandonné plus de 7 % et son équivalent européen près de 6 %.