(New York) Les Bourses européennes ont terminé de façon plutôt positive jeudi, et Wall Street a clos dans le vert pour la première fois depuis quatre séances, dans un rebond new-yorkais mené par la technologie.

La Bourse de Paris a pris 0,25 %, Francfort 0,49 % et Milan 0,65 %. Londres a perdu 0,29 %, lestée par un repli des valeurs minières.

Après une séance en dents de scie, la Bourse de New York a conclu dans le vert. Le Dow Jones a pris 0,33 %, le S&P 500 0,53 % et le NASDAQ, à dominante technologique, a gagné 0,72 %.

La croissance du PIB des États-Unis au quatrième trimestre 2022 a été revue en baisse, à 2,7 % au lieu des 2,9 % initialement annoncés, tandis que l’inflation PCE sur ce trimestre s’est inscrite à 3,7 % contre un taux de 3,2 % précédemment publié.

Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage de la semaine dernière aux États-Unis ont été moins nombreuses qu’attendu, mais montrent encore un marché du travail très tendu.

Pour Michaël Nizard, directeur des investissements multi-actifs chez Edmond de Rothschild AM, ces chiffres « restent dans la continuité des craintes des investisseurs », à savoir, selon lui, le risque d’une nouvelle vague d’inflation, en raison des tensions sur le marché de l’emploi, qui pousserait la banque centrale américaine (Fed) à remonter ses taux plus qu’anticipé.  

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines ont fortement progressé ces dernières semaines.  

Les rendements à deux ans, l’échéance la plus sensible aux anticipations de politique monétaire, des obligations de la France et de l’Allemagne se situent un peu en dessous des 3 %, à des niveaux plus vus depuis 2008.

Mais sur les bons du Trésor américain à dix ans, les rendements obligataires se sont apaisés à 3,87 % contre 3,91 % la veille, vers 16 h 15 (heure de l’Est).

Les semi-conducteurs lancés

L’action du spécialiste des cartes graphiques Nvidia, un des leaders du marché dans les puces appliquées à l’intelligence artificielle, s’est envolée de 14,02 % à 236,64 dollars, après des résultats annuels supérieurs aux estimations des analystes.

D’autres entreprises du secteur des semi-conducteurs ont profité de cette publication, comme AMD (+4,10 %) et Micron Technology (+3,11 %) à Wall Street. Ou encore en Europe, STMicroelectronics (+1,62 %), Infineon (+1,62 %) et ASM (+1,15 %).

La vente en ligne à l’arrêt

D’abord en hausse, l’action Alibaba a reculé de 0,65 % à New York. Le géant chinois du commerce en ligne a rapporté une hausse de 2 % de son chiffre d’affaires au dernier trimestre de 2022 et des bénéfices supérieurs aux attentes des analystes.  

Le titre eBay a plongé de 5,22 %, faute de perspectives convaincantes pour les investisseurs.

Le spécialiste norvégien des annonces en ligne Adevinta, propriétaire du site Leboncoin, a essuyé une lourde perte l’an dernier du fait de dépréciations d’actifs. Le titre a cédé 3,44 % à Oslo.

John Wood se fait désirer 

Le groupe britannique de services et conseil en énergie John Wood s’est envolé de 28,99 % à Londres, après avoir annoncé son rejet de trois offres de rachat faites par la société de gestion américaine Apollo Global Management.

Parmi les autres résultats

Un ambitieux plan de transformation a porté l’action Rolls-Royce (+23,68 % à Londres), malgré une lourde perte annuelle enregistrée en 2022.  

Anglo American a reculé de 2,46 %, après avoir annoncé un bénéfice net en baisse de près de 50 % pour 2022, emportant le secteur minier dans le rouge : Antofagasta a perdu 5,47 % et BHP 2,07 %.

Toujours à Londres, WPP (+3,44 %) a annoncé un bénéfice net part du groupe en hausse de 7 %.

À Milan, Eni a reculé de 5,26 %.

Du côté des matières premières et des devises

Les prix du pétrole ont progressé.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 1,99 % à 82,21 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a pris 1,94 % à 75,39 dollars.

Le prix du gaz naturel européen a conclu à 50,65 euros le mégawattheure.  

Sur le marché des changes, l’euro cédait 0,08 % face au dollar, à 1,0597 dollar, vers 16 h 45 (heure de l’Est), après avoir touché son plus bas niveau depuis début janvier. La livre perdait 0,23 % à 1,2018 dollar.