(New York) Les Bourses occidentales ont été peu animées vendredi, sur un marché clairsemé, à la peine pour digérer des données macroéconomiques américaines qui donnent des indications contradictoires aux investisseurs.

Les Bourses européennes ont terminé sans tendance claire. Paris a cédé 0,20 %, Francfort a progressé de 0,19 %, Milan de 0,27 %. Plus tôt, la place de Londres a terminé à un niveau proche de l’équilibre à +0,05 %, après une séance écourtée pour le week-end de Noël.

À Wall Street, le Dow Jones a gagné 0,53 %, l’indice NASDAQ a pris 0,21 % et l’indice élargi S&P 500 a engrangé 0,59 %.

L’inflation a nettement ralenti en novembre aux États-Unis, tombant à 5,5 % sur un an contre 6,1 % en octobre, selon l’indice PCE, un chiffre conforme aux attentes des analystes.

Et sur un mois, la hausse n’est que de 0,1 %, quand elle était de 0,4 % en octobre.

Une bonne nouvelle qui témoigne de l’effet des mesures prises par la Réserve fédérale américaine pour ramener l’inflation sous contrôle.

Mais Wall Street a regretté que l’inflation dite de base (hors alimentation et énergie), s’affiche à 4,7 %, contre 4,6 % attendu par les économistes.

« L’indicateur d’inflation favori de la Fed (banque centrale américaine) demeure très au-dessus de l’objectif » de l’institution, soit 2 % par an, « ce qui conforte l’idée de taux plus élevés, et pour plus longtemps », a réagi, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.

Le marché obligataire a pris acte de cet état de fait et le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’est tendu, à 3,74 % contre 3,67 % la veille.

L’enquête PCE a également montré que la consommation avait augmenté de 0,1 % sur un mois en novembre, mais moins que prévu par les économistes (+0,2 %). « Cela témoigne d’un affaiblissement des consommateurs », a commenté Sam Millette, de Commonwealth Financial Network, ce qui pourrait contribuer au ralentissement de l’économie.

L’humeur s’est améliorée un peu plus tard avec l’arrivée de l’enquête mensuelle de l’université du Michigan, selon laquelle l’indice de confiance des consommateurs est monté à 59,7 points en décembre, contre 56,8 points le mois dernier.

L’indice qui rend compte des anticipations des Américains pour les mois à venir a lui enregistré un gain plus marqué encore.

Après la clôture de ce vendredi, les cotations des actions seront suspendues pour au moins trois jours aux États-Unis et en Europe pour un long week-end de Noël.  

Tesla ne parvient pas à revenir en course

Tesla n’est toujours pas parvenu à arrêter sa chute (-1,76 % à 123,15 dollars), entamée depuis plusieurs semaines, malgré des déclarations d’Elon Musk, le patron et actionnaire de référence du constructeur de véhicules électriques, qui s’est engagé, jeudi lors d’un forum organisé sur Twitter, à ne vendre aucun titre Tesla en 2023 « et probablement pas non plus l’année d’après ».

Un nombre croissant d’analystes préviennent que les difficultés ne font que commencer pour Tesla, qui fait face à un ralentissement de la demande, tandis qu’Elon Musk « s’est endormi au volant », très pris par le dossier Twitter, « alors que les investisseurs ont besoin d’un dirigeant capable de manœuvrer dans la tempête », a averti Dan Ives, de Wedbush Securities.

Du côté des devises et du pétrole

Les cours du pétrole ont bondi vendredi, stimulés par la menace de la Russie de réduire sa production de pétrole, à laquelle se sont ajoutées des perturbations liées à une tempête hivernale aux États-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a pris 3,63 %, pour clôturer à 83,92 dollars, et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février également, a grimpé de 2,67 %, à 79,56 dollars.  

L’euro avançait de 0,19 % à 1,0617 dollar et gagnait 0,10 % face à la livre, à 0,8811 livre pour un euro.