(Toronto) La Bourse de Toronto a brièvement franchi le cap des 20 000 points mardi, pour la première fois de son histoire, grâce à un bond du secteur de l’énergie, qui a favorablement réagi aux perspectives optimistes de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour la demande mondiale.

« Je pense que c’est vraiment la force motrice derrière ce qui se passe sur le marché aujourd’hui », a observé Mike Archibald, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Placements AGF.

L'effet du pétrole et de l'OPEP

Le cartel et la Russie ont convenu d’ajouter des barils au marché mondial. Cela augmenterait la production de 841 000 barils par jour en juillet, un niveau qu’ils ont l’intention de maintenir jusqu’en avril 2022.

Le ministre saoudien du Pétrole a livré une perspective optimiste en affirmant que les réouvertures mondiales prenaient vraiment racine, alors que la COVID continue de s’estomper dans de nombreuses régions du monde et que les campagnes de vaccinations se poursuivent.

En conséquence, le prix du brut de référence européen, le Brent, a clôturé à son plus haut niveau depuis janvier 2020 et le cours de référence nord-américain, le West Texas Intermediate, a atteint sa valeur la plus élevée depuis le quatrième trimestre de 2018.

Le contrat à terme du pétrole brut pour livraison en juillet a grimpé mardi de 1,40 $ US à 67,72 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, après avoir atteint plus tôt dans la séance un sommet de 68,87 $ US.

Le secteur torontois de l’énergie a gagné 4,4 %, notamment grâce aux actions de Crescent Point Energy et de Cenovus Energy, qui ont gagné respectivement 6,5 % et 6,2 %.

M. Archibald a noté que le secteur avait encouragé les prises de risque sur le marché, puisque 10 des 11 secteurs du parquet ont progressé.

L’analyste prévoit que le secteur de l’énergie continuera à progresser, car les compagnies pétrolières ne seront pas en mesure de faire grimper rapidement la production alors que la demande renouera éventuellement avec les niveaux d’avant la pandémie.

« Il me semble que l’énergie va probablement continuer à être à l’œuvre ici et c’est vraiment un grand moteur de la performance du TSX aujourd’hui. »

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 245,02 points pour terminer la séance à 19 976,01 points, après avoir avancé jusqu’à 20 022,13 points plus tôt.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a pris 45,86 points à 34 575,31 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 a cédé 2,07 points à 4202,04 points. L’indice composé du NASDAQ a quant à lui reculé de 12,26 points à 13 736,48 points.

Le huard à 83,06 cents US

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 83,06 cents US, en hausse par rapport à celui de 82,84 cents US de la veille.

M. Archibald a noté que le huard avait peut-être atteint un sommet à court terme étant donné que les confinements devraient ralentir la croissance économique du deuxième trimestre.

Le produit intérieur brut (PIB) canadien a progressé de 5,6 % au premier trimestre, a indiqué mardi Statistique Canada, mais cette croissance était inférieure à celle de 6,8 % attendue par les économistes, tandis que celle du trimestre précédent a été révisée légèrement à la baisse.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 1,40 $ US à 67,72 $ US le baril, tandis que celui de l’or a rendu 30 cents US à 1905,00 $ US l’once. Le prix du cuivre a reculé pour sa part de 2,4 cents US à 4,65 $ US la livre.