(New York et Toronto) La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, le plongeon de quelques grands noms du secteur de la tech pesant fortement sur le NASDAQ tandis que les investisseurs restaient sur leurs gardes face à la montée des tensions commerciales.  

À forte coloration technologique, l’indice NASDAQ a reculé de 1,6 % à 7333,02 points.  

Il a été fortement influencé par la lourde chute d’Alphabet (-6,1 %), maison mère de Google, et de Facebook (-7,5 %), alors que des informations de presse évoquent des enquêtes de la part des régulateurs américains de la concurrence sur leurs pratiques commerciales.

Entraînés dans leur sillage, le géant du commerce en ligne Amazon a reculé de 4,6 % et Apple de 1 %. Au vu de leur taille, ces deux sociétés pourraient aussi faire l’objet d’une attention accrue de la part des autorités de la concurrence.

L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a de son côté grappillé 0,02 % à 24 819,78 points après avoir fortement fluctué tout au long de la séance tandis que l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,28 %, à 274,45 points.

Sur le marché obligataire, le taux américain à dix ans a poursuivi sa chute libre, tombant jusqu’à 2,06 %, son plus bas depuis septembre 2017, alors même qu’il s’affichait encore à 2,5 % début mai.

Le repli de ce taux d’intérêt signifie que les investisseurs préfèrent délaisser les actifs réputés risqués, comme les actions, au profit d’investissements plus sûrs, tels que les obligations d’État américaines.  

« Les indices ont dès le début de la séance été freinés par les indicateurs ISM signalant un ralentissement de l’activité dans le secteur manufacturier en mai aussi bien en Chine, que dans la zone euro, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada ou au Brésil », a remarqué Christopher Low de FTN Financial.

Cela conforte l’idée que les tensions commerciales croissantes entre les États-Unis et ses partenaires commencent à avoir un effet négatif sur la croissance. Et les investisseurs s’inquiètent de ne voir aucune résolution se dessiner.  

Rejetant sur Washington la responsabilité de l’échec des discussions, la Chine a notamment lancé une contre-offensive ce week-end avec de nouveaux droits de douane punitifs sur 60 milliards US de produits américains importés.  

Et après avoir annoncé jeudi son intention d’imposer dès le 10 juin des droits de douane progressifs sur l’ensemble des biens importés du Mexique, Donald Trump a poursuivi tout le week-end ses attaques contre son voisin, coupable à ses yeux de laxisme face à l’immigration clandestine.

À Toronto

La Bourse de Toronto a reculé à son plus faible niveau depuis février, même si le cours de l’or a grimpé à un sommet de trois mois en raison des inquiétudes entourant le commerce mondial.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a retraité de 21,60 points pour terminer la séance à 16 015,89 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 74,24 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 73,93 cents US de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut s’est défait de 25 cents à 53,25 $ US le baril, tandis que celui de l’or a grimpé de 16,80 $ US à 1327,90 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est pour sa part apprécié de 1 cent US à 2,65 $ US la livre.