La Bourse de New York s'est hissée nettement dans le vert vendredi à la faveur de l'ascension de l'action d'Apple à un niveau record et d'un certain apaisement face à l'inflation après un rapport sur l'emploi américain sans éclat.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s'est apprécié de 1,4 %, à 24 262,51 points. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a grimpé de 1,7 %, à 7209,62 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est octroyé 1,3 %, à 2663,42 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a reculé de 0,2 % et le S&P 500 de 0,24 % tandis que le NASDAQ a gagné 1,3 %.

Le titre d'Apple, l'entreprise qui pèse le plus à Wall Street, a tiré la place financière vers le haut vendredi en s'envolant de 3,9 %.

Quelques jours après des résultats meilleurs que prévu, la société informatique a profité de la marque de confiance de l'investisseur respecté Warren Buffett, qui a annoncé avoir augmenté sa participation dans le capital de l'entreprise dirigée par Tim Cook via sa holding Berkshire Hathaway.

L'ensemble du secteur technologique a bénéficié de cette progression, le sous-indice le représentant au sein du S&P 500 grimpant de 1,97 %.

Qualcomm et Nvidia, qui fournissent Apple en semi-conducteurs, ont notamment gagné respectivement 4,3 % et 2,6 %.

Après quelques hésitations, les investisseurs ont aussi finalement bien réagi au rapport mitigé sur l'emploi américain diffusé avant l'ouverture.

Certes le taux de chômage est tombé en avril à 3,9 %, son plus bas niveau depuis décembre 2000. Mais le nombre de créations d'emplois (164 000) s'est révélé un peu moins bon que prévu et les salaires ont peu augmenté.

Dans leur ensemble, les chiffres « représentent une bonne nouvelle pour les marchés », a avancé Matt Miskin, de la société John Hancock.

« On ne voit pas encore la hausse de salaire typique d'une fin de cycle économique », a-t-il expliqué. Le nombre de créations d'emplois reste « décent » et les pressions inflationnistes limitées.

« Rien ne suggère que la Fed doive être plus agressive dans le resserrement de sa politique monétaire ou qu'elle doive suspendre sa normalisation », a-t-il ajouté.

De quoi satisfaire les courtiers de Wall Street qui bénéficient depuis plusieurs années du faible niveau des taux d'intérêt.

Les investisseurs ont en tout cas relégué au second plan les craintes de voir les relations entre les États-Unis et la Chine, deuxième puissance économique mondiale, s'éroder alors que les négociations menées à Pékin par une délégation américaine de haut rang n'ont pas permis de débloquer l'important contentieux commercial entre les deux pays.

Plusieurs résultats trimestriels ont été bien accueillis, dont ceux de la radio en ligne Pandora (+19 %) et du fabricant de minicaméras GoPro (+9,9 %).

Le réseau social Twitter s'est octroyé 1,2 %. Le groupe a demandé à ses quelque 330 millions d'utilisateurs de changer leur mot de passe par précaution après avoir découvert une faille dans son propre service.

La Bourse de Toronto a clôturé sur un gain de plus de 100 points, soutenue par la croissance de plusieurs secteurs, celui de l'industrie en particulier.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 107,93 points pour terminer la séance à 15 729,40 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,75 cents US, inchangé par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a progressé de 1,29 $ US à 69,72 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a avancé de 2,00 $ US à 1314,70 $ US l'once. Le prix du cuivre a grimpé d'environ un demi-cent pour terminer à 3,09 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne