Wall Street a légèrement monté mardi, les investisseurs restant plutôt sereins mais prudents à deux jours du référendum britannique sur l'appartenance à l'Union Européenne (UE): le Dow Jones a pris 0,14%, comme le Nasdaq.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a gagné 24,86 points à 17 829,73 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,55 points à 4843,76 points. L'indice élargi S&P 500 s'est adjugé 5,65 points, soit 0,27%, à 2088,90 points.

«Peu à peu, les investisseurs se disent: «Ca va aller»», a résumé Sam Stovall, de Standard & Poor's Global Intelligence, faisant avant tout référence au référendum britannique de jeudi sur l'appartenance à l'UE.

Au lendemain d'un vaste mouvement d'optimisme sur les marchés mondiaux, à la suite de sondages favorables au camp opposé à un «Brexit», le ton semble désormais à l'attentisme.

«On est tout simplement en train d'attendre jeudi, sans faire attention au reste», a reconnu M. Stovall, remarquant que, dans l'actualité immédiate, «(Janet) Yellen n'a rien dit de très étonnant aujourd'hui».

La présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui s'exprimait devant des parlementaires américains et continuera aujourd'hui, a adopté un ton très prudent mardi sur la politique monétaire, en prévenant qu'une victoire du Brexit risquerait d'avoir des «répercussions économiques importantes» et qu'une «incertitude considérable» plane sur l'économie.

Ces propos vont dans le sens de l'attentisme manifesté la semaine précédente par la banque centrale américaine, qui s'était abstenue de relever ses taux.

«Mme Yellen a surtout réitéré des propos qu'elle avait déjà tenus la semaine dernière», a reconnu Bill Lynch de Hinsdale Associates, notant en outre qu'«il n'y a pas de chiffre économique et il y a très peu de résultats d'entreprises» mardi aux Etats-Unis.

«Manifestement, le grand sujet de la semaine, cela reste le vote sur un Brexit», a-t-il lui aussi assuré.

Parmi les valeurs, l'avionneur Boeing, qui a confirmé avoir conclu un accord préliminaire avec la principale compagnie iranienne, Iran Air, sur l'achat de «plusieurs» avions pour quelque 25 milliards de dollars, n'en a guère profité en Bourse et a perdu 0,9%.

Le groupe de transport United Continental, maison mère d'United Airlines, a pris 3,36% après avoir dit vouloir augmenter ses bénéfices et relevé en conséquence son objectif financier pour le deuxième trimestre.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a retraité de 2,82 points pour clôturer à 14 012,32 points, après avoir engrangé un important gain la veille, après la publication de résultats de sondages permettant de croire que les Britanniques pourraient choisir de rester dans l'UE.

Les principaux indices boursiers new-yorkais ont tous avancé, mais modestement, après avoir passé la plus grande partie de la journée à osciller entre les gains et les pertes.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,01 cent US à 78,06 cents US, tandis que le cours du pétrole brut reculait de 11 cents US à 49,85 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Ailleurs sur le marché des ressources naturelles, le prix du lingot d'or a cédé 19,60 $ US à 1272,50 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a pris 2 cents US à 2,12 $ US la livre.