Les marchés boursiers canadiens vont vraisemblablement briller en 2014, rattrapant le terrain perdu l'an dernier par rapport aux autres marchés, en forte croissance, affirme la Banque CIBC dans un rapport rendu public mardi.

Après avoir été «écrasées» par New York, l'Europe et le Japon en 2013, les actions inscrites à la Bourse de Toronto ont débuté l'année en étant moins surévaluées et plus susceptibles de générer des bénéfices accrus qui entraîneront une «surperformance» au cours de l'année à venir, a affirmé l'économiste en chef de la Banque CIBC, Avery Shenfeld.

La banque croit que la croissance des bénéfices de l'indice composé de la TSX devrait s'établir à quelque 13% cette année, comparativement à une croissance de 7,5% pour l'indice S&P 500 aux États-Unis.

Les économistes de la banque prévoient que la croissance mondiale sera d'environ 4%, soit environ un demi-point au-dessus du consensus actuel ou des attentes du Fonds monétaire international.

Ils affirment également que par le passé, les années enregistrant un taux de croissance mondiale d'au moins quatre pour cent ont toujours été fructueuses pour la Bourse de Toronto, générant des rendements médians nettement supérieurs à ceux de l'indice S&P 500.

L'indice repère de la TSX repose largement sur les ressources sensibles à l'économie mondiale, ce qui est favorable à la croissance du marché torontois, a observé M. Shenfeld.

«Jusqu'à présent, l'économie léthargique a freiné la demande, durant une période où l'offre était en expansion dans des secteurs comme le gaz naturel, le pétrole et les métaux de base», a-t-il indiqué.

«Il est donc peu étonnant que le secteur des ressources ait été en grande partie responsable de la récente reprise décevante des bénéfices, annulant les gains soutenus enregistrés ailleurs dans l'indice», a ajouté l'économiste.

Néanmoins, M. Shenfeld croit qu'une partie de l'avantage tiré de la demande renouvelée pour les produits de base pourrait être amortie par un nouveau recul du dollar canadien à court terme.

Le spécialiste croit que le dollar canadien chutera sous la barre des 90 cents US d'ici l'été prochain, mais qu'il devrait rebondir aux niveaux actuels ou plus haut d'ici la fin de l'année si la Banque du Canada décide de renouveler ses avertissements de hausses de taux en 2015.