Wall Street et Bay Street suivaient un mouvement baissier en mi-séance vendredi, malgré des résultats trimestriels d'entreprises globalement encourageants aux États-Unis.

Un repli d'environ 1% était observé sur l'heure du midi autant à Toronto qu'à New York au lendemain d'une séance en nette hausse.

«Le marché des actions tourne son attention vers les résultats trimestriels d'entreprises et l'économie chinoise», ont constaté les experts du site d'analyse financière Briefing.com.

La Chine, deuxième économie mondiale, a annoncé vendredi sa croissance trimestrielle la plus faible en près de trois ans, pénalisée par la crise de la dette en Europe.

L'augmentation de son Produit intérieur brut (PIB) a ralenti pour le cinquième trimestre consécutif, s'appréciant de 8,1% sur un an au premier trimestre, un plus bas depuis le deuxième trimestre 2009, en pleine crise financière mondiale. Elle avançait alors de 7,9%.

Alors que des rumeurs sur une possible accélération de l'activité chinoise bruissaient la veille sur la place new-yorkaise, certains évoquant une croissance à 9%, ces chiffres ont été mal accueillis par le marché.

«C'est décevant», a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York car, à 8,1%, la croissance n'a pas assez ralenti pour que «la Chine adopte des mesures monétaires, en baissant les taux d'intérêt pour stimuler l'économie», ce que le marché attend en général quand la croissance est au-dessous de 8%.

«Mais cela montre tout de même qu'elle ralentit», ce qui inquiète les investisseurs, a-t-il ajouté.

En outre, «les courtiers ont des réactions mitigées face aux résultats trimestriels», ont relevé les analystes de Charles Schwab.

Si les résultats publiés vendredi avant la séance des banques JPMorgan et Wells Fargo ont été très bien reçus, se situant au-dessus des attentes, les chiffres de Google suscitent moins d'enthousiasme.

«Bien que son premier trimestre soit meilleur que prévu, l'optimisme du marché est tempéré par l'annonce de la création» par Google d'une nouvelle classe de titres sans droit de vote, afin de pouvoir en distribuer sans pour autant diluer le pouvoir de décision, ont fait valoir les experts de Charles Schwab.

Le marché digérait également des indicateurs mitigés aux États-Unis, où, selon une estimation provisoire, le moral des ménages baissait aux États-Unis, comme l'a indiqué l'indice de confiance des consommateurs américains d'avril publié vendredi par l'Université du Michigan.

En outre, conformément aux attentes, la hausse des prix a ralenti aux États-Unis en mars, grâce à un renchérissement de l'essence moins rapide qu'en février, selon des chiffres publiés vendredi à Washington par le département du Travail.