La courtière immobilière vedette de l’émission Numéros 1, Christine Girouard, ainsi que son partenaire d’affaires et dans la vie, Jonathan Dauphinais-Fortin, ont vu leur permis de courtage immobilier suspendu vendredi par l’OACIQ.

Le permis de courtage est lié à une agence, dans ce cas-ci RE/MAX D’ICI, qui a décidé de mettre fin aux contrats. « L’OACIQ a reçu un tel avis administratif de RE/MAX D’ICI, concernant Christine Girouard et Jonathan Dauphinais-Fortin, et leur suspension est effective à compter de midi ce vendredi 19 mai », confirme l’organisme.

Depuis mercredi, l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) mène son enquête et contacte tous les gens qui ont travaillé de près ou de loin avec les deux courtiers.

L’émission Numéros 1 de CASA n’est plus accessible sur le site de qub. ca/tvaplus.

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Les courtiers immobiliers Christine Girouard et Jonathan Dauphinais-Fortin

Pendant deux saisons, les téléspectateurs ont été témoins du style audacieux de Mme Girouard, dont au moins un épisode dans lequel la courtière enfreignait neuf articles de la Loi sur le courtage immobilier, d’après l’analyse de l’ex-président et chef de la direction de l’OACIQ Robert Nadeau.

Encore permis de créer sa propre agence

Actuellement, les deux courtiers pourraient encore travailler à leur compte ou être repris par une autre enseigne jusqu’à la conclusion de l’enquête de l’OACIQ.

Christine Girouard avait 33 propriétés à vendre sous son nom chez RE/MAX D’ICI mercredi. Elle a transféré 13 de ses contrats de vente à la courtière Carolyne Laurier, qui faisait partie de l’Équipe Christine Girouard et qui n’avait aucune propriété à vendre à son nom. Les 20 autres contrats ont été annulés.

Selon les règles du courtage immobilier appliquées par l’OACIQ, Mme Girouard n’a pas le droit de percevoir une commission sur les contrats de courtage transférés à son ancienne collègue. Si la courtière avait l’idée de fournir des factures de home staging ou toute autre facturation jugée bidon par l’OACIQ, elle se placerait dans une situation d’aggravation des faits faisant l’objet d’une enquête.

Les deux courtiers immobiliers, qui travaillaient chez RE/MAX D’ICI, se sont vus montrer la porte, mercredi, à la suite de l’enquête de La Presse qui révélait qu’ils avaient fait des offres bidon avec l’aide de proches pour créer des enchères artificielles.

Ce stratagème orchestré par Mme Girouard et M. Dauphinais-Fortin a fait en sorte que Mackenson Latour et sa femme, Marie Magdala Azar, ont payé leur maison de Repentigny 40 000 $ trop cher.

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