Agropur et le syndicat qui représente les 250 travailleurs en grève à l’usine de Granby ont repris les négociations, mardi, à la suite de l’offre conditionnelle du syndicat de mettre fin à sa grève.

Vendredi dernier, le syndicat de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) avait offert de mettre fin à sa grève, déclenchée le 29 juin, à condition que l’employeur renonce à son intention de modifier les horaires de travail. Il attendait la réponse lors de cette rencontre mardi.

C’est cette question des modifications des horaires de travail qui avait poussé les travailleurs à déclencher une grève générale illimitée, avant même que la question salariale soit abordée. Le syndicat y voyait d’importants problèmes de conciliation travail-famille.

Le syndicat affirmait que l’employeur voulait allonger la journée de travail de huit heures à 12 et qu’il voulait aussi faire rentrer au travail les salariés à des heures différentes selon le jour de la semaine.

L’employeur n’avait pas voulu confirmer ni infirmer ces affirmations du syndicat, mais il avait admis avoir besoin de « flexibilité » de la part des travailleurs pour s’ajuster aux besoins de transformation du lait qui varient parfois.

Le syndicat de la CSD affirmait que l’employeur avait formulé 158 demandes de modifications touchant 32 des 33 clauses de la convention collective.

Mardi, en fin d’après-midi, les discussions entre les deux parties étaient toujours en cours et depuis le matin.

« Nous souhaitons une reprise rapide de la production et la poursuite des discussions pour en arriver à une entente juste et équitable pour les employés, tout en évitant du gaspillage supplémentaire de lait », a fait savoir la direction d’Agropur.

La direction de l’entreprise laitière affirmait aussi avoir déposé mardi une nouvelle proposition au syndicat. Elle n’a toutefois pas voulu élaborer sur son contenu. « Nous n’entrerons pas dans le détail des éléments qui font présentement l’objet de la négociation. »

Ce conflit de travail a surtout fait parler de lui à cause du gaspillage alimentaire qu’il avait causé. Des centaines de milliers de litres de lait avaient dû être jetés, au début de la grève, faute de pouvoir être utilisés à temps ou redirigés vers une autre usine. La situation a été régularisée depuis.