Les actionnaires du distributeur de produits de réparation automobile Uni-Sélect ont connu vendredi leur meilleure journée en Bourse depuis un an avec la publication de résultats de fin d’année 2021 meilleurs que prévu parmi les analystes.

Revenus trimestriels et annuels en hausse de 9 %, bénéfice d’exploitation en progression de plus de 40 %, flux de trésorerie de plus de 114 millions US et réduction de la dette à son niveau d’il y a quatre ans.

Manifestement, ce cocktail de bons résultats a suscité un nouvel élan d’optimisme chez les investisseurs boursiers d’Uni-Sélect qui doutaient encore de l’issue de son plan de redressement déclenché il y a trois ans.

Vendredi, peu après la publication matinale de ses résultats trimestriels de fin d’exercice 2021, les actions d’Uni-Sélect ont bondi de 22 %, ou 5 $, jusqu’à 27,75 $ à la Bourse de Toronto. Il s’agissait d’un nouveau sommet de valeur boursière en quatre ans, depuis février 2018.

En fin de séance, les actions d’Uni-Sélect cotaient à 25,96 $, encore en hausse de 3,25 $ ou 14 % par rapport à la clôture de jeudi. C’est aussi à moins de 25 cents par action du sommet sur un an qui avait été établi à la mi-décembre, avant le nouvel épisode baissier en Bourse.

« Nous avons terminé l’année sur une note très positive avec des revenus en hausse de près de 10 % en 2021 par rapport à l’année précédente, et une rentabilité aussi supérieure à celle de 2020 et d’avant la pandémie, en 2019 », a commenté Brian McManus, président exécutif et chef de la direction d’Uni-Select, au cours de la téléconférence d’analystes.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Brian McManus, PDG d’Uni-Select

Bien que les revenus d’Uni-Sélect n’aient pas tout à fait retrouvé leurs niveaux d’avant-pandémie, principalement en raison de la lente reprise de notre division FinishMaster [peinture automobile], la rentabilité a certainement retrouvé le terrain perdu.

Brian McManus, PDG d’Uni-Select

« En 2021, nous avons généré des flux de trésorerie de 114 millions US que nous avons utilisés pour des investissements stratégiques au développement de l’entreprise, ainsi que pour réduire notre dette nette à son plus bas niveau depuis 2017 », a souligné Brian McManus.

« Avec cette amélioration de notre bilan, nous pouvons continuer d’investir dans les améliorations opérationnelles et les dépenses en immobilisation de l’entreprise, a-t-il poursuivi. Nous pouvons aussi commencer à rechercher des opportunités d’acquisitions stratégiques afin d’étendre et de consolider notre position de marché dans tous nos secteurs activités. »

Les analystes satisfaits

Parmi les analystes, chez Desjardins Marchés des capitaux, Benoit Poirier s’est dit « très satisfait de la solide performance des marges bénéficiaires dans tous ses segments d’activité au quatrième trimestre », ainsi que de son « impressionnante génération de flux de trésorerie disponible qui ouvre la porte à des acquisitions stratégiques ».

« Ces résultats renforcent davantage ma position haussière sur l’évaluation des actions d’Uni-Sélect », indique l’analyste de Desjardins dans une note à ses clients-investisseurs.

À la Financière Banque Nationale, l’analyste Zachary Evershed considère aussi que « ce grand dépassement des prévisions de bénéfices chez Uni-Sélect jette les bases d’une direction d’entreprise qui commence à se tourner vers des opportunités d’acquisitions stratégiques. Ça représente aussi le virage tant attendu du redressement vers la croissance dans les priorités d’affaires chez Uni-Sélect ».

Quant aux perspectives d’affaires en 2022 ?

« Nous restons prudemment optimistes alors que nous continuons à faire face à des vents contraires provoqués par les perturbations de nos chaînes d’approvisionnement ainsi que les pressions inflationnistes et la disponibilité en matière de main-d’œuvre », a répondu Brian McManus aux questions d’analystes.

« Sur la base de ce que nous voyons actuellement, nous prévoyons une amélioration modeste des revenus en 2022, mais une augmentation continue du bénéfice opérationnel et du bénéfice par action. »

Uni-Sélect en chiffres

Au 4e trimestre 2021 

Revenus : 400,1 millions US (+ 9 % sur un an)

Bénéfice d’exploitation (BAIIA) : 31,3 millions US (+ 46 %)

Bénéfice net : 9 millions US (perte de 5 millions US en 2020)

Bénéfice net par action : 21 cents US (perte de 12 cents US en 2020)

Pour tout l’exercice 2021

Revenus : 1,61 milliard US (+ 9 % sur un an)

Bénéfice d’exploitation (BAIIA) : 91,8 millions US (+ 42 %)

Bénéfice net : 895 000 US (perte de 31,5 millions US en 2020)

Bénéfice net par action : 2 cents US (de perte de 74 cents US en 2020)

Source : Uni-Sélect