(Paris) Le résultat net de Michelin est resté positif à travers la crise sanitaire de 2020, mais il a été presque divisé par trois, passant de 1,730 milliard en 2019 à 625 millions d’euros en 2020, a annoncé lundi le pneumaticien français.

« Dans un contexte de pandémie globale », le groupe a réalisé des ventes de 20  milliards d’euros, en recul de 15 %, a indiqué Michelin dans un communiqué.

Le résultat opérationnel des activités courantes (dit résultat opérationnel des secteurs) s’établit à 1878 millions d’euros, en baisse de 37 %.  

Soulagé d’avoir limité la casse

La crise de la COVID-19 a fait baisser les volumes de 14 %, explique Michelin. Le pneumaticien a cependant réduit ses frais généraux de 240 millions d’euros, et se félicite que l’effet « prix-mix » (+1,2 %), lié à la hausse des prix unitaires et à la vente de produits plus haut de gamme, dans un contexte de baisse des prix des matières premières, lui ait permis de limiter la casse. Le groupe a également réduit ses investissements d’environ 30 %.

Michelin va proposer pour l’année 2020 un dividende de 2,30 euros par action.

« Dans ce contexte incertain, le groupe poursuit ses efforts de compétitivité », a indiqué son président Florent Ménégaux, « et continue d’orienter sa production vers les pneus haut de gamme et de spécialité, tout en accélérant son développement dans les matériaux de haute technologie et les offres de services et solutions ».

Le pneumaticien a annoncé début janvier un « plan de compétitivité » qui prévoit de supprimer jusqu’à 2300 postes en France sur trois ans, sans départs contraints.

Le groupe clermontois s’attend à retrouver le niveau d’activité 2019 à partir du deuxième semestre 2022. En 2021, « dans un contexte qui reste encore très incertain », un résultat opérationnel des secteurs annuel sera supérieur à 2,5 milliards d’euros à parités constantes.  

Il prévoit entre 6 et 10 % de hausse sur le marché Tourisme et camionnettes, +4 à +8 % sur les marchés Poids lourds, et +8 à +12 % dans les activités de spécialité.

Le groupe disposait au 31 décembre 2020 de plus de deux milliards d’euros de flux de trésorerie disponible, en progression de 862 millions comparé à la même période en 2019.