(Glasgow, Royaume-Uni) L’un des dix plus grands pollueurs du Québec, ArcelorMittal, investit 205 millions à son usine de Port-Cartier afin de modifier son procédé de production de boulettes de fer et réduire dès 2025 ses émissions de gaz à effets de serre dans la province.

Le chef de la direction du groupe ArcelorMittal, Aditya Mittal, a annoncé mercredi cet investissement en compagnie du premier ministre François Legault à la COP26, alors que ce projet de modernisation sur la Côte-Nord s’accompagne d’un rabais sur l’électricité évalué à environ 80 millions de dollars.

En modifiant son procédé de production des boulettes de fer, ArcelorMittal prévoit réduire dès 2025 ses émissions de GES de 200 000 tonnes d’équivalent CO2 par an, « ce qui équivaut au retrait de plus de 57 600 véhicules sur les routes ». En 2020, l’usine de Port-Cartier a produit 819 803 tonnes métriques d’équivalent CO2.

« Comparativement à la production de boulettes traditionnelles, les boulettes à réduction directe (NDRL : le nom du nouveau procédé) produites à Port-Cartier permettront également une réduction de GES chez les aciéries au Canada et ailleurs dans le monde. Estimée à plus de 2,7 mégatonnes d’équivalent CO2 par an, cette réduction correspond à quelque 778 000 véhicules retirés des routes », a également indiqué le gouvernement.

Pour François Legault, qui fait du sommet des Nations unies sur le climat une mission économique, cette annonce « envoie un message à toutes les grandes entreprises au Québec qu’on est prêt à participer avec elles pour réduire les gaz à effets de serre [en fournissant] un prix d’électricité qui est très compétitif ».

Au cours de la journée de mercredi, à Glasgow, le premier ministre s’est également entretenu une trentaine de minutes avec Gina McCarthy, conseillère nationale pour le climat au sein de l’administration du président américain Joe Biden, concernant sur les minéraux stratégiques présents au Québec. Plus tôt en journée, M. Legault avait aussi échangé quelques mots avec l’envoyé spécial américain sur le climat, John Kerry.