(San Francisco) Le groupe américain IBM a déçu mercredi avec un chiffre d’affaires de 17,6 milliards de dollars au troisième trimestre, légèrement inférieur à celui attendu par le marché. Son titre perdait plus de 4 % lors des échanges électroniques après la clôture de Wall Street.

De juillet à septembre, le géant de l’informatique a dégagé 1,1 milliard de dollars de bénéfice net, contre 1,7 milliard il y a un an à la même période, d’après son communiqué de résultats.

IBM s’est lancé dans une réorganisation mondiale pour se concentrer sur l’informatique à distance et l’intelligence artificielle, devenus moteurs de sa croissance.

Dans le cadre de cette stratégie, la firme va scinder une de ses activités informatiques historiques pour créer en novembre une société distincte, baptisée Kyndryl, spécialisée dans la gestion des infrastructures informatiques des entreprises.

En prenant en compte cette séparation, les revenus d’IBM sont en hausse de 2,5 % sur un an.

Sa division de nuage informatique progressé de 3 % avec un chiffre d’affaires de 5,7 milliards de dollars pour le trimestre écoulé.

IBM est notamment porté sur ce segment par une plateforme de nuage hybride, qui permet aux clients d’utiliser une combinaison de leurs propres serveurs (privés) et d’espace de stockage dits publics, c’est-à-dire fournis par des prestataires externes comme Amazon ou Microsoft.

Sa filiale Red Hat,  rachetée en 2018 pour 34 milliards de dollars, et qui gère le système d’exploitation libre Linux, a vu ses revenus augmenter de 17 %.

Le groupe dirigé par Arvind Krishna entend muscler son offre de nuage et l’adoption de Red Hat grâce à l’acquisition de BoxBoat Technologies, annoncée en juillet, une société de conseil en nuage hybride. Début février, il avait finalisé un accord pour racheter Taos, une entreprise spécialisée dans les migrations de données et les services de gestion de plateformes de nuage informatique.

En août, IBM a en outre présenté un nouveau processeur censé être plus performant dans l’intelligence artificielle, avec des applications dans l’analyse de données à grande échelle pour les secteurs des banques, de la finance et des assurances.