Des grévistes d’ArcelorMittal ont reçu des constats d’infraction pour avoir enfreint le couvre-feu lié à la COVID-19, alors qu’ils avaient dressé des piquets de grève la nuit.

Le syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, qui les représente, rapporte jeudi que neuf de ses membres ont reçu une telle contravention à Fermont et cinq à Port-Cartier.

Le syndicat explique qu’il lui est nécessaire de dresser des piquets de grève aussi la nuit, afin de vérifier le respect des dispositions anti-briseurs de grève, c’est-à-dire le recours à des travailleurs de remplacement pendant le conflit.

Le syndicat des Métallos a fait savoir jeudi qu’il avait l’intention de contester ces contraventions devant les tribunaux.

Il s’étonne du fait que ces travailleurs de nuit pouvaient circuler sans problème avant la grève, parce qu’ils détenaient une lettre de leur employeur. Depuis le déclenchement de la grève, ils ont pourtant en main une lettre de leur syndicat, mais il semble que celle-ci n’ait pas été jugée suffisante par les autorités.

« Le Syndicat des Métallos demande à la santé publique et à la sécurité publique de faire preuve de souplesse afin qu’un minimum de piqueteurs puisse surveiller les entrées des installations d’ArcelorMittal à Port-Cartier et Fermont pendant la nuit. Il en va du respect de droits fondamentaux prévus aux chartes canadiennes et québécoises tels le droit d’association, le droit de négocier et, par conséquent, le droit de grève et le respect de la loi anti-briseurs de grève prévue au Code du travail », a affirmé le syndicat dans un communiqué.

Quelque 2500 travailleurs d’ArcelorMittal sur la Côte-Nord ont déclenché une grève, lundi soir dernier, après leur deuxième rejet des offres patronales. Lors du premier rejet des syndiqués, il s’agissait même d’une entente de principe.

Ces syndiqués travaillent dans deux mines à Mont-Wright et Firelake, une usine de bouletage à Port-Cartier, le port et le chemin de fer, des bureaux à Port-Cartier et Fermont, de même qu’à la sécurité.