(Toulouse) Le groupe français Alstom a remporté l’appel d’offres pour la construction de la troisième ligne de métro à Toulouse, a annoncé mercredi Tisséo, la société des transports en commun de l’agglomération toulousaine.

Pour ce marché de 713 millions d’euros HT, Alstom a été préféré à trois autres candidats : l’allemand Siemens, le groupe italo-japonais Ansaldo-Hitachi et l’Espagnol CAF associé au français Thalès.

En raison des mesures sanitaires, l’annonce a été faite lors d’un comité syndical de Tisséo Collectivités retransmis en ligne mercredi matin.

Le marché porte sur la construction du matériel roulant, du système automatique et de la maintenance de la troisième ligne du métro à Toulouse, longue de 27 km, dont le financement est estimé à 2,7 milliards d’euros et qui sera à 80 % sous-terrain.

L’attribution de ce marché devait être annoncée en juin dernier, mais avait été retardée en raison de l’épidémie de COVID-19.

« Le choix a été fait en constatant que l’offre d’Alstom était à la fois la moins chère et la meilleure techniquement », a déclaré lors de l’annonce Jean Michel Lattes, président de Tisséo Ingénierie.

La ligne entrera en service à l’horizon 2025 et connectera l’est à l’ouest de l’agglomération de près d’un million d’habitants, et desservira notamment les principaux sites du groupe Airbus, qui comptait avant la crise sanitaire environ 20  000 salariés.

Le financement L’État, la SNCF, la Région Occitanie, le Département de la Haute-Garonne, Tisséo Collectivités et Toulouse Métropole, se sont engagés dès 2007 dans une démarche d’études en vue d’anticiper et d’accompagner « Grand Matabiau, quais d’Oc » dans la continuité du centre-ville et à la restructuration de la gare de Toulouse Matabiau en grand pôle d’échanges contemporain.

Cette grande opération vise à résorber la congestion du trafic automobile dans et autour la 4e ville de France, a souligné le maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc.

Le métro de Toulouse, dont la première ligne a été mise en service en 1993, est équipé de rames automatisées sans conducteur, comme l’Orly Val.  

Comme les deux premières, la 3e ligne sera équipée dans toutes les stations de portes coulissantes anti-suicides et d’ascenseurs permettant aux fauteuils roulants et poussettes d’accéder directement aux quais.

Ce futur métro fait partie de la gamme Métropolis, un système avec plus de 5500 voitures vendues dans le monde et en service à Buenos Aires, Taipei, Dubaï ou Barcelone.

Les rames d’Alstom mesureront 36 mètres de long, extensibles à 48 mètres, pour 2,70 mètres de large (contre 2,06 mètres pour les autres lignes toulousaines) et permettront de transporter entre 286 et 386 passagers.