(Paris) Le groupe aérien Air France-KLM a annoncé jeudi avoir enregistré une perte nette de 2,6 milliards d’euros au deuxième trimestre après des niveaux d’activité quasiment nuls en avril et en mai et augmente « prudemment » son offre pour cet été.

Sur l’ensemble du premier semestre, Air France et KLM ont respectivement enregistré une perte d’exploitation de 1,594 milliard d’euros et de 768 millions d’euros.

En juin, l’activité a représenté 8 % de celle de l’année dernière et les compagnies du groupe « augmentent prudemment leur capacité pour les mois d’été », selon le groupe, qui souligne dans un communiqué que « la visibilité sur la courbe de reprise de la demande est limitée car le comportement de réservation des clients est beaucoup plus orienté vers le court terme qu’avant la crise de la COVID-19, en particulier sur le réseau long-courrier ».

« Les résultats du deuxième trimestre traduisent l’impact sans précédent de la crise de la COVID-19 sur l’activité du groupe », a déclaré le directeur général Benjamin Smith,  cité dans le communiqué.  

« Les mesures de réduction des coûts et de préservation des liquidités rapidement mises en œuvre ont néanmoins permis de réduire » les pertes opérationnelles, a-t-il précisé, ajoutant que « le soutien exceptionnel des gouvernements français et néerlandais » lui a permis « de disposer des liquidités nécessaires pour faire face à la crise et assurer une reprise progressive de l’activité ».

La direction d’Air France-KLM a engagé un plan de « reconstruction » du groupe après la crise de la COVID-19 qui passera par une réduction de 40 % du réseau français-sur lequel Air France a perdu 200 millions d’euros en 2019-et la suppression de 7580 postes d’ici fin 2022, soit 16 % des effectifs d’Air France et 40 % de ceux de Hop ! qui assure les liaisons domestiques.

Aux Pays-Bas, « le plan de restructuration de KLM prévoit une réduction significative » du nombre d’emplois et la compagnie néerlandaise « a déjà lancé un plan de départ volontaire auquel 2000 employés (en équivalent temps plein) ont souscrit à la date limite de clôture », a précisé le groupe jeudi.

« La route vers un rétablissement sera longue et semée d’incertitudes. Même si nous avons déjà fait beaucoup, d’autres mesures importantes seront malheureusement inévitables », a commenté le PDG de KLM Pieter Elbers, évoquant pour ce premier semestre « le pire recul financier jamais vécu par KLM de toute son histoire ».