(Toronto) Les gels de salaires devraient être plus nombreux l’an prochain à cause de la COVID-19, selon les prévisions du cabinet de conseil en ressources humaines Morneau Shepell.

Pas moins de 13 % des 889 organisations sondées par la firme prévoient de geler les salaires en 2021, a indiqué mardi la firme.

C’est bien plus que ce qu’elle avait estimé dans son enquête de l’année dernière — soit avant la pandémie —, qui prévoyait à tort que seulement 2 % des organisations gèleraient les salaires cette année.

Morneau Shepell a déterminé plus tard que 36 % des organisations avaient en fait gelé leurs salaires en 2020, en raison de l’impact économique de la pandémie.

La firme calcule que l’augmentation salariale moyenne nationale pondérée pour 2020 sera d’environ 1,6 % en incluant les gels, par rapport à une augmentation moyenne de 2,4 % en 2019. C’est la première fois depuis 2008 que l’augmentation s’annonce inférieure à 2,0 %.

L’Alberta a été la plus durement touchée cette année, poursuit Morneau Shepell, avec des salaires de base moyens en hausse de seulement 1,4 % en incluant les gels, et la province devrait encore être à la traîne d’autres régions du pays en 2021.

Morneau Shepell affirme que 16 % des employeurs de l’Alberta « s’attendent à davantage de gels salariaux, plus que dans toute autre province, en raison en grande partie d’une baisse importante des prix des produits de base. »

À l’échelle nationale, l’augmentation salariale projetée pour 2021, incluant les gels de salaires, est de 1,9 % — l’augmentation en Alberta devrait être de 1,7 %.

« Les résultats de cette année font partie des données les plus préoccupantes que nous avons connues depuis la création de cette enquête, qui remonte à 1982 », a souligné le vice-président aux services-conseils en rémunération de Morneau Shepell, Anand Parsan, dans un communiqué.

« Alors que pratiquement la moitié des employeurs appréhendent l’année 2021, il est important que les Canadiens soient conscients des conséquences éventuelles sur leur bien-être financier et s’attendent à vivre une autre année difficile », a affirmé M. Parsan.