Nouvelle encourageante pour le groupe Reitmans et ses 6000 employés : la Banque de Montréal lui a consenti un financement provisoire. Il y a quelques jours à peine, le détaillant montréalais avait indiqué avoir des doutes sur sa capacité à « s’acquitter de ses obligations actuelles et futures » puisqu’il n’avait accès à aucune facilité de crédit.

Reitmans a finalement conclu un financement provisoire (DIP, dans le jargon, pour debtor-in-possession), avec la BMO. « Le financement DIP se compose d’une facilité de crédit renouvelable d’un montant maximal de 60 millions de dollars », a-t-on précisé dans un communiqué. Aussi est-il « assujetti à l’approbation de la Cour supérieure du Québec ».

Sa survie à court terme, du moins, ne semble donc plus menacée.

L’ex-président de la chaîne de magasins, Jeremy Reitman (décédé en décembre dernier), a été membre du conseil d’administration de la BMO pendant 25 ans.

Les fonds seront utilisés « pour financer les activités » du détaillant au cours de sa réorganisation supervisée par les tribunaux depuis mai. Reitmans a eu recours à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) le 19 mai. Ses dettes s’élevaient alors à 117 millions de dollars.

Depuis, il a annoncé 1400 suppressions d’emplois et la fermeture des enseignes Thyme Maternité et Addition Elle. À Toronto, le titre de Reitmans a été retiré du TSX le 29 juillet. Un transfert vers la Bourse de croissance TSX est négocié.

Les mois de février, mars et avril se sont soldés à eux seuls par une perte nette de 74,7 millions, comparativement à une perte de 12,6 millions au même trimestre en 2019. Les ventes ont baissé de 81 millions pour atteindre 105 millions.

L’entreprise presque centenaire (1926) compte aujourd’hui 514 magasins à travers le Canada dont 255 Reitmans, 105 Penningtons, 80 RW & CO. et 74 Addition Elle. Elle en a déjà exploité tout près de 1000.

Les activités se poursuivent normalement pendant la restructuration, tant dans les magasins qu’en ligne.