Le détaillant d’articles de sport et de plein air La Cordée, qui s’est placé à l’abri de ses créanciers plus tôt cette semaine, a accumulé des dettes de 22,18 millions.

Des documents officiels préparés par le syndic à l’avis d’intention MNP et obtenus par La Presse permettent aussi d’apprendre que la Banque Nationale est le plus important créancier du détaillant. Il lui doit 10,39 millions.

La Cordée compte quatre magasins dans la région de Montréal. Deux se trouvent dans l’île, un à Laval et à Saint-Hubert. L’entreprise est également propriétaire de La Vie Sportive, à Québec, depuis 2018. Le nombre d’employés est d’environ 400.

La liste des créanciers, qui s’étend sur une vingtaine de pages, inclut le fisc. L’Agence du revenu du Québec est mentionnée à deux reprises, avec des montants de 440 000 $ et de 639 000 $. Il s’agit notamment des versements de TVQ et de TPS attendus.

Le détaillant fondé en 1953 doit aussi de l’argent à la Ville de Québec (280 000 $), à la Ville de Montréal (103 000 $) et à Hydro-Québec (27 000 $).

Manufacturiers québécois touchés

Des entreprises québécoises risquent malheureusement de perdre de l’argent avec les déboires de La Cordée.

Parmi elles : Louis Garneau (75 000 $), Cycles Devinci à Chicoutimi (352 000 $), Cycles Lambert à Lévis (136 000 $), Sport Dinaco à Lachine (230 000 $) et, dans une moindre mesure, les manteaux Quartz à Saint-Hyacinthe (35 000 $).

Plusieurs grandes marques bien connues du grand public ne seront pas davantage épargnées, que ce soit Arc’teryx (860 000 $), Burton (105 000 $), Columbia Sportswear (348 000 $), The North Face (839 000 $), Patagonia (222 000 $), Rossignol (307 000 $), Helly Hansen (160 000 $), Icebreaker (234 000 $), Salomon (481 000 $) ou les vélos Trek (536 000 $).

Le plan de La Cordée pour se sortir de la crise n’a pas encore été communiqué. L’entreprise est protégée de ses créanciers en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Une proposition devra leur être soumise plus tard.