Le CN annoncé la fermeture de son réseau dans l’est du Canada, jeudi, en raison de manifestations sur le réseau ferroviaire.

L’entreprise a annoncé un « arrêt ordonné et progressif » de ses activités, pour des raisons de sécurité, selon un communiqué.

Le CN s’est adressé aux tribunaux pour les blocages des manifestants en Ontario, au Manitoba et en Colombie-Britannique.

Depuis plusieurs jours, des manifestants bloquent la voie en soutien à la nation Wet’suwet’en, en Colombie-Britannique, où des tensions entre les opposants au projet de gazoduc Coastal GasLink ont pris de l’ampleur après l’arrestation de manifestants la semaine dernière.

CN a estimé que les manifestations avaient entraîné l’annulation de plus de 400 trains depuis la semaine dernière. Les opposants ont notamment érigé un barrage près de Belleville, en Ontario; il s’agit de la seule voie principale reliant l’Ouest canadien à l’Est, et l’est du Canada au centre des États-Unis.

Le service interurbain de VIA Rail est interrompu sur l’ensemble du réseau, mais les trains de banlieue exo pourront continuer à circuler, annoncé le CN. La ligne exo4 Candiac était toujours fermée jeudi et exo a fait savoir à ses usagers qu’elle n’était pas « en mesure de confirmer si les perturbations s’échelonneront sur une plus longue durée ».

À partir de 16 h, heure de l’Est, tous les trains de VIA Rail déjà en route devaient être amenés à la gare la plus proche.

Interrogé sur la crise ferroviaire que traverse le pays, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré à son arrivée à Munich, en Allemagne, que son gouvernement continuait de suivre la situation « de très près », ajoutant avoir eu une « longue conversation productive » avec le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan.

« On va continuer de rappeler aux gens qu’on est un pays, un État de droit, a-t-il dit à sa descente de l’avion. On va s’assurer que les lois soient suivies. »

Son ministre des Transports, Marc Garneau, s’est dit « profondément préoccupé par les décisions de CN et Via Rail d’arrêter leurs opérations ». Il a indiqué qu’il discutera « de la suite des choses » à l’occasion de sa rencontre de vendredi avec ses homologues provinciaux et territoriaux, ainsi que des représentants d’organisations nationales autochtones.

« Les parties impliquées doivent dialoguer de façon ouverte et respectueuse afin de s’assurer que la situation soit réglée de manière pacifique et nous les encourageons fortement à agir de la sorte », a-t-il ajouté par voie de communiqué.

— Avec La Presse canadienne