Que nous révèle le palmarès des 250 plus grands détaillants du monde dévoilé mardi par le cabinet comptable Deloitte ? Que Walmart le domine (encore) astronomiquement. Que l’ascension fulgurante d’Amazon se poursuit. Et que les ventes au détail de Couche-Tard ont augmenté au point que l’entreprise de Laval fait maintenant partie des grands de ce monde.

Présence canadienne

Sachant qu’il faut des revenus annuels de près de 4 milliards US pour faire partie des 250 plus grands détaillants du monde, combien y trouve-t-on d’entreprises canadiennes ? Sept, dont deux établies au Québec. Avec des ventes de plus de 35 milliards US, l’ontarienne Loblaw occupe le respectable 31e rang (une hausse de 6 positions en 10 ans).

Autres entreprises canadiennes

• Empire (IGA au Québec) 19,1 milliards US (55e rang)
• Metro 11,2 milliards US (94e rang)
• Alimentation Couche-Tard 11 milliards US (97e rang)
• Canadian Tire 9,9 milliards US (107e rang)
• La Baie d’Hudson 7,2 milliards US (148e rang)
• Save-on-Foods (anciennement Overwaitea) 4,3 milliards US (236e rang)
(Revenus de détail seulement, sans l’essence)

Alimentation Couche-Tard

Cette année, 14 détaillants ont fait leur entrée (ou un retour) dans le classement. Tous les continents à l’exception de l’Antarctique sont représentés. Dans son rapport, Deloitte précise que Couche-Tard est surtout « une entreprise d’essence », mais que ses ventes de marchandises (plus de 11 milliards US) sont suffisantes pour se classer au 97e rang. Le cabinet comptable affirme que le hibou de Laval était auparavant exclu du classement parce que l’essence générait la vaste majorité des revenus totaux. En incluant le carburant, les revenus de Couche-Tard frôlent les 45 milliards US, un résultat supérieur à celui du plus important détaillant canadien, Loblaw (Maxi et Pharmaprix au Québec).

Domination américaine

Un seul pays se trouve 77 fois dans le classement (30,8 % des positions) et, sans surprise, il s’agit… des États-Unis. Les Américains consomment tant que les détaillants du pays de Trump enregistrent 45 % des revenus globaux de 4740 milliards de dollars US générés par le top 250. Dans le top 10, on ne retrouve pas moins de sept chaînes américaines de magasins dont six ont enregistré des ventes de plus de 100 milliards US. Le géant Walmart continue évidemment de trôner au sommet du classement, bien loin devant toutes les autres entreprises. Ses revenus de près de 515 milliards US équivalent à ceux, réunis, des quatre détaillants qui le suivent. Walmart domine la compilation de Deloitte depuis qu’elle existe, soit depuis 1990.

PHOTO THOMAS SAMSON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

En 10 ans, Amazon est passé de la 44e position du classement de Deloitte à la troisième.

L’ascension d’Amazon

L’ascension d’Amazon dans la dernière décennie est pour le moins fulgurante. En 10 ans, le mastodonte est passé de la 44e position du classement de Deloitte à la troisième. Ses revenus de vente au détail ont bondi, pendant cette période, de 19 à 140 milliards US. Le palmarès compte seulement huit détaillants « sans magasin », dont Wayfair au 154e rang. Mais dans le sous-classement des entreprises ayant connu la plus forte croissance composée de leurs ventes de 2013 à 2018, trois des cinq premières places sont occupées par des commerçants virtuels. C’est une entreprise indienne (Reliance Industries) qui trône au sommet de cette catégorie dans laquelle deux détaillants canadiens figurent : Alimentation Couche-Tard et La Baie d’Hudson.