(Fredericton) Une entreprise appartenant au groupe Irving est libérée de sa dette liée à deux prêts de plusieurs millions de dollars accordés par le gouvernement fédéral. Des sommes reçues pour l’ouverture d’une usine de cloisons sèches à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.

Les deux prêts remboursables sous conditions totalisent un montant de 7,4 millions de dollars. Ils ont été octroyés en 2011 et 2012 dans le cadre d’un programme de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) qui visait à atténuer les effets de la fermeture du chantier naval de Saint-Jean, une autre propriété du groupe Irving.

Selon une note du gouvernement datée du 27 mars, Atlantic Wallboard LP, une filiale du géant des affaires des Maritimes, J. D. Irving Ltd., a honoré ses obligations en vertu des conditions de l’accord de prêt.

« Les contributions en vertu de (l’accord) étaient remboursables sous conditions, en fonction du succès du projet, le remboursement ne commençant que lorsque le bénéficiaire avait démontré un revenu net lié au projet », indique la note.

Le document révèle que les scénarios de remboursement prévus dans l’accord « n’ont pas été conçus pour exiger le recouvrement complet des contributions, mais plutôt pour atténuer le risque que des profits importants reviennent au client sans que l’APECA soit d’abord remboursée ». Les prêts se chiffraient à 6 150 000 $ et 1 255 000 $.

« Dans le cas de ces projets, les contributions ne seront jamais intégralement remboursées […]. Aucun autre paiement n’est dû aux termes des accords de contribution », indique le mémo.

Le vice-président de l’APECA, Kent Estabrooks, a recommandé la fermeture du dossier, et le président de l’agence, Francis McGuire, a accepté.

En date de février 2018, la société avait remboursé 540 000 $ de son principal prêt, mais il n’est pas possible de déterminer si d’autres sommes ont été versées puisque les montants du remboursement final ont été caviardés.

Dans un communiqué publié mercredi, la porte-parole de l’APECA, Sharon Stanford-Rutter, a déclaré que le groupe Irving avait investi un montant égal à celui du gouvernement fédéral.

« La décision de fermer ces deux dossiers est une mesure administrative prise par l’APECA », a-t-elle déclaré. « La décision a été prise parce que les critères requis pour le remboursement n’avaient pas été atteints. »

L’usine se trouve sur le site même de l’ancien chantier naval de Saint-Jean, où plusieurs frégates de la Marine canadienne ont été construites. Elle emploie aujourd’hui plus de 100 personnes.

Au total, Atlantic Wallboard a reçu plus de 40 millions de l’APECA dans le cadre du fonds de réaménagement des chantiers navals, mais la au moins 35 millions n’étaient pas remboursables.