(Vancouver) L’action de Canfor a pris plus de 70 %, lundi, dans la foulée du dépôt d’une offre d’une faisant partie du groupe du milliardaire Jim Pattison visant à fermer le capital de la compagnie forestière.

Great Pacific Capital, qui détient déjà environ 51 % du producteur de bois d’œuvre, a présenté, au cours de la fin de semaine, une offre de 16 $ par action en espèces. Cela constitue une prime d’environ 60 % par rapport au cours moyen de l’action de la société au cours des 60 derniers jours et une prime de 81,8 % par rapport au cours de clôture de vendredi.

À la Bourse de Toronto, l’action de Canfor a grimpé de 6,46 $, ou 73,41 %, pour terminer la séance à 15,26 $. Elle avait clôturé à 8,80 $ vendredi.

Great Pacific fait valoir que la transaction proposée, qui valorise Canfor à environ 2 milliards, permettra d’éliminer les coûts importants liés au maintien d’une société en Bourse et de réinvestir cet argent dans ses activités.

La firme estime que la compagnie forestière est confrontée à d’importantes décisions stratégiques et qu’elle devrait poursuivre ses activités en tant que société fermée.

Canfor affirme avoir formé un comité spécial composé d’administrateurs indépendants pour examiner l’offre et ses options stratégiques.

Dans une note, l’analyste Paul Quinn, de RBC Marchés des capitaux, a estimé que l’offre irait probablement de l’avant en raison de l’importante participation que détient déjà Great Pacific dans Canfor.

M. Quinn a indiqué que ce « vote de confiance » de la firme pourrait générer davantage d’intérêt dans le secteur forestier, qui a été confronté à d’importants défis au cours des derniers mois, notamment en Colombie-Britannique.

Le secteur a connu des difficultés après que les prix du bois d’œuvre aient chuté de plus de moitié par rapport au sommet atteint l’été dernier, alors que le marché de l’habitation ralentissait aux États-Unis. Parallèlement, la Colombie-Britannique a notamment été frappée par des incendies de forêt, ce qui a provoqué une pénurie de bois d’œuvre et fait grimper les prix.

Les entreprises ont réagi en réduisant considérablement leur cadence de production dans cette province, ce qui s’est traduit entre autres par des fermetures d’usines.