(Toronto) La Banque Royale a enregistré une forte hausse de ses bénéfices au plus récent trimestre, alimentée par la croissance des prêts et les taux d’intérêt plus élevés de ses activités de services bancaires aux particuliers et aux entreprises.

Cette croissance de 7% du bénéfice net s’est matérialisée malgré la forte hausse de ses provisions pour créances douteuses.

Le chef de la direction, David McKay, a témoigné de sa confiance vis-à-vis du marché de l’habitation et de l’économie nationale, malgré l’endettement record des ménages canadiens à la fin de l’année dernière et le «ralentissement» du produit intérieur brut.

«Les modifications réglementaires ont aidé certains des principaux marchés de l’habitation au Canada à se stabiliser, notamment en Ontario et dans l’Est. Les marchés de l’Ouest canadien demeurent soumis à une pression à la baisse, généralement, ce qui rend le logement plus abordable», a observé M. McKay lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs.

«Si nous constatons un ralentissement de la croissance des volumes et des recettes au fur et à mesure que nous atteignons un cycle, nous avons également des plans pour gérer […] ce type de cycle», a-t-il ajouté.

La Banque du Canada a relevé cinq fois ses taux d’intérêt entre l’été 2017 et l’automne dernier, contribuant ainsi à en faire un facteur déterminant dans la hausse de 14% des revenus de la Royale d’une année à l’autre. Ceux-ci ont atteint 11,5 milliards, a précisé le directeur financier, Rod Bolger.

Le total des provisions pour créances irrécouvrables a augmenté de 55% pour atteindre 426 millions, contre 274 millions au trimestre correspondant de l’exercice précédent, en raison de la hausse des provisions dans les services bancaires personnels et commerciaux, la gestion de patrimoine et les marchés financiers.

La plus grande banque du pays au chapitre de la valeur boursière a réalisé un profit de 3,23 milliards au plus récent trimestre, aidée par la croissance de ses activités sur les marchés des capitaux, les services bancaires aux particuliers et aux entreprises et la gestion de patrimoine.

La Banque Royale a indiqué que son bénéfice par action s’était élevé à 2,20 $ pour le trimestre terminé le 30 avril. Cela se comparait à un profit de 3,06 milliards, soit 2,06 $ par action il y a un an.

Sur une base ajustée, la Royale a affiché un bénéfice par action de 2,23 $ pour le trimestre, contre 2,10 $ par action il y a un an.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 2,21 $ par action, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.