Moins d’un an et demi après être devenu actionnaire principal d’Artemano, son propriétaire Bruno Rodi vend l’entreprise de meubles. À cela s’ajoute la vente de ses magasins de sofas et fauteuils Rodi Design, nés il y a une vingtaine d’années, « pour quelques dizaines de millions de dollars », soutient l’homme d’affaires, qui conserve toutefois ses actifs immobiliers.

Dès qu’il est devenu propriétaire d’Artemano, qui propose des meubles uniques faits de bois récupéré, Bruno Rodi soutient avoir été couvert de propositions d’achat. « J’avais cinq offres, affirme-t-il. Dès le début, j’en ai eu. C’est un beau produit qui suscite beaucoup d’attrait. Depuis l’acquisition, on a fait ce qu’on avait à faire, on a réorganisé l’entreprise. »

C’est un groupe d’investisseurs québécois, présidé par Géraldine Burtin d’Elegancia Investments, qui a pris possession des marques (mais à qui il a été impossible de parler hier). 

« La meilleure offre ne provenait pas d’eux, mais leur pertinence et leur ténacité ont eu gain de cause, dit toutefois Bruno Rodi, joint à l’extérieur du pays. Ils connaissent le commerce de détail. Ils ont le talent pour amener ça beaucoup plus loin. »

En 2018, rapidement après l’acquisition d’Artemano, qui allait déclarer faillite, Bruno Rodi avait rapatrié les activités de l’entreprise dans des locaux d’un demi-million de pieds carrés qu’il possède à Longueuil et a fermé la moitié des magasins existants non rentables à l’époque. Quatre ans auparavant, l’entrepreneur avait également acquis les activités internationales de BIXI.

Bruno Rodi a racheté les actifs d’Artemano en décembre 2017 pour 1,3 million de dollars. À ce moment, l’entreprise devait 13 millions à ses créanciers.

Aujourd’hui, Artemano compte cinq adresses, soit à Longueuil, Laval, Québec, Brossard et Ottawa. Et Rodi, quatre, soit à Longueuil, Laval, Saint-Jérôme et Terrebonne.