Un grand jury américain a inculpé mardi la société pharmaceutique Indivior pour avoir illégalement poussé les ventes de son traitement contre l'addiction aux opiacés et à l'héroïne, récoltant au passage des milliards de dollars.

L'acte d'inculpation émis par le tribunal fédéral d'Abingdon (Virginie) indique qu'Indivior - qui faisait partie jusqu'en 2014 du groupe Reckitt Benckiser - a cherché à profiter de la profonde crise des opiacés touchant les États-Unis en exagérant notamment l'innocuité de son médicament Suboxone.     

Selon le document, le laboratoire a commencé en 2010 à faussement assurer aux professionnels de la santé que son traitement, contenant l'opiacé buprenorphine, était plus efficace et moins dangereux que des médicaments similaires.

Il est également accusé d'avoir lancé un programme destiné à mettre en relation des patients avec des médecins « connus pour prescrire le Suboxone et/ou d'autres opiacés avec négligence et sans justification clinique ».

Indivior, coté à la Bourse de Londres et dont le siège se trouve à Richmond (Virginie), a indiqué dans un communiqué son intention de se « défendre vigoureusement » face à des accusations « non corroborées par les faits ou la loi ».