Les activités de télévision de Corus Entertainment regagnent en popularité auprès des annonceurs, a observé vendredi son chef de la direction, Doug Murphy, dans la foulée de la publication de résultats trimestriels faisant état d'un chiffre d'affaires supérieur aux attentes au deuxième trimestre.

Le propriétaire torontois du réseau de télévision Global, de chaînes de télévision spécialisées comme HGTV Canada, de stations de radio locales et de studios de production de contenu, a indiqué que ses recettes totales pour le trimestre avaient atteint 384,1 millions.

Ce chiffre d'affaires était supérieur de 4 % à celui de 369,5 millions du même trimestre de l'année dernière, et supérieur à celui de 373,8 millions attendu par les analystes, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.

« Nous sommes très satisfaits des résultats de ce trimestre et cela confirme en outre que nos priorités stratégiques fonctionnent, alors que nous affrontons la concurrence sur ce dynamique marché des médias, qui connaît une évolution rapide », a affirmé M. Murphy aux analystes lors d'une conférence téléphonique.

Les sociétés de médias dans les secteurs conventionnels de l'impression et de la diffusion connaissent généralement une forte baisse de leurs revenus, car les auditoires et les annonceurs se tournent vers la vidéo sur demande, le contenu audio et vidéo en continu et les publications numériques.

Corus a réagi en expérimentant avec de nouveaux moyens pour attirer les annonceurs, notamment une nouvelle approche de la vente de segments d'audience, ainsi que de nouveaux formats audio et vidéo livrés par les médias sociaux et les téléchargements.

« Nous nous engageons à suivre nos téléspectateurs et nos auditeurs sur les nouvelles plateformes en croissance et à faire des investissements judicieux dans les occasions de croissance », a expliqué M. Murphy.

Il a ajouté que les revenus publicitaires de la télévision avaient augmenté au deuxième trimestre de 11 %, ce qui, selon lui, était supérieur aux attentes de la société. Les recettes publicitaires télévisées devraient également augmenter au troisième trimestre, qui se terminera le 31 mai.

Dans l'ensemble, les revenus tirés de la télévision ont augmenté de 5,1 % pour s'établir à 353,5 millions, comparativement à 336,2 millions l'année précédente, tandis que ceux de la division radio Corus ont diminué de 7,8 %, passant de 33,2 millions à 30,6 millions.

Selon M. Murphy, Global Television profite du succès populaire de « New Amsterdam », une série dramatique médicale lancée à l'automne, ainsi que de la croissance annuelle de l'auditoire de ses chaînes spécialisées HGTV, Food Network et W Network.

Dans les studios Nelvana et Corus, qui produisent des émissions télévisées pour Corus et pour les acheteurs internationaux, plus de deux dizaines de séries sont en production ou ont été approuvées.

« Nos investissements dans le contenu dont nous sommes propriétaires dirigent les audiences sur nos réseaux et diversifient nos revenus grâce à la vente de contenu à l'international », a expliqué M. Murphy.

Profits en baisse

Malgré tout, Corus a fait état d'une baisse de son bénéfice du deuxième trimestre par rapport à l'an dernier, ce qu'elle a attribué à un changement dans la comptabilité utilisée pour la valorisation de ses marques de télévision.

Corus a affiché un bénéfice attribuable aux actionnaires de 6,3 millions, ou 3 cents par action, pour le trimestre clos le 28 février. En comparaison, elle avait engrangé un bénéfice de 40 millions, ou 19 cents par action, au deuxième trimestre de l'an dernier.

Sur une base ajustée, Corus a réalisé un profit de 7 cents par action pour le trimestre, en baisse par rapport à celui de 20 cents par action de l'an dernier.

Les analystes misaient en moyenne sur un bénéfice ajusté par action de 5 cents pour le trimestre, selon Thomson Reuters Eikon.

Lors de la conférence téléphonique, un analyste a noté que les coûts généraux et administratifs du segment de la télévision avaient augmenté pour la première fois depuis plusieurs trimestres. Il a demandé si Corus poursuivrait ses efforts de réduction des coûts pour limiter ses dépenses.

Le directeur financier, John Gossling, a reconnu que des pressions avaient été exercées sur les dépenses générales et administratives ainsi que sur les dépenses de programmation, après une période de réduction de trois ans consécutive à l'acquisition de la société Shaw Media, qui incluait Global.

M. Gossling a indiqué que Corus se « concentrerait évidemment sur [...] les efforts visant à contrer cela », mais que cela lui semblait convenable compte tenu de l'ampleur du chiffre d'affaires que l'entreprise génère.