Chaque semaine, une personnalité du milieu des affaires nous raconte en ses mots une page de son histoire.

Chaque année, il y a un surplus d'embauches à faire à l'approche du printemps et de l'été, les périodes les plus fortes en quincaillerie. Cette fois, cependant, on a décidé de changer le processus de recrutement. D'autant plus que, cette année, on avait plusieurs postes réguliers à pourvoir, à cause de la croissance de l'entreprise. L'an dernier, on a ouvert une 21e succursale à Saint-Eustache. Et notre chiffre d'affaires a crû de 12 % depuis un an.

J'ai donc réfléchi avec mes équipes à une nouvelle façon d'embaucher le personnel requis. Que pouvait-on faire de différent ? Comment sortir de l'ordinaire ? On a alors opté pour une journée d'embauche massive.

Auparavant, on avait une journée d'embauche par succursale. Mais ça s'étirait toujours sur une période plus longue, de trois à quatre semaines, pour des raisons de coordination. Cette fois, on a concentré les gens des opérations et des ressources humaines pour organiser cette journée plus près du début du travail en avril.

Quelque 66 personnes chez nous ont été mobilisées pour la journée d'embauche. Celle-ci s'est déroulée le 15 mars dernier. On avait prévu que les gens intéressés pourraient se présenter de 11 h à 18 h. Mais on a étiré la journée jusqu'à 20 h, parce que beaucoup de candidats se sont présentés dans nos succursales et notre centre de distribution de Saint-Paul, près de Joliette. On avait plus de 200 postes à pourvoir.

Organiser une telle journée nous a permis de la publiciser une fois et de faire croître l'impact de la campagne. On a diffusé sept pubs pour l'ensemble des magasins dans les journaux, à la radio et dans les circulaires.

Le 15 mars, nous étions bien installés et organisés dans chaque succursale. Dès qu'un candidat se présentait, on l'accueillait et le présentait à qui de droit dans un bureau. S'il répondait à tel ou tel critère, on pouvait rapidement planifier une deuxième entrevue avec le directeur de la succursale. Le lendemain, les références étaient traitées au siège social par les équipes des ressources humaines. Puis, le directeur du magasin rappelait les élus.

Parallèlement, quand on sentait, vers la fin de la journée, que des postes étaient pourvus dans une succursale X, on pouvait demander au candidat s'il était prêt à travailler dans une autre succursale. On a essayé de rendre le processus le plus simple et rapide possible.

En tout, 860 personnes se sont présentées pour des postes de commis général, de responsable de département, de caissière, de chauffeur de camion ou encore de commis de cour. Et pour des postes de différents niveaux. Sur ces 860 candidats, on en a retenu 339 pour une deuxième entrevue et engagé 250. On a pourvu 95 % des emplois disponibles.

CROISSANCE ATTRAYANTE

Le recrutement dans le commerce de détail n'est pas vraiment facile. Les gens en recherche d'emploi ont le choix aujourd'hui. Heureusement, Patrick Morin jouit d'une notoriété en progression. Comme notre entreprise est en croissance, il s'en dégage un certain dynamisme. L'accueil des gens et le fait de mettre de l'avant la culture d'entreprise peuvent faire la différence. Il faut se renouveler, revoir continuellement ses processus. Il faut devenir intéressant, car aujourd'hui le futur employé choisit son employeur !

Désormais, Patrick Morin compte environ 1600 employés. On a augmenté la masse salariale de 15 % à la suite de cette journée d'embauche. C'est significatif, mais je referai la même chose probablement l'an prochain, car ce fut un succès et que j'ai ainsi l'impression d'augmenter la qualité des candidatures. Maintenant, j'espère qu'il fera beau bientôt !

PHOTO FOURNIE PAR PATRICK MORIN

« Le recrutement dans le commerce de détail n'est pas vraiment facile. Les gens en recherche d'emploi ont le choix aujourd'hui. Heureusement, Patrick Morin jouit d'une notoriété en progression », affirme le directeur général de l'entreprise, Daniel Lampron.