General Electric (GE), en pleine restructuration, a annoncé vendredi des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre malgré une stagnation des revenus qui maintient la pression sur le PDG Jeff Immelt.

Le conglomérat industriel américain a dégagé un bénéfice net de 619 millions de dollars sur les trois premiers mois de l'année, contre une perte de 61 millions à la même période un an plus tôt.

Le bénéfice par action ajusté, qui sert de référence en Amérique du Nord, est ressorti à 21 cents, bien mieux que les 17 cents attendus en moyenne par les analystes financiers.

Plombé par la division pétrole et gaz, le chiffre d'affaires trimestriel a stagné à 27,66 milliards de dollars (-0,66 % sur un an) mais est supérieur aux 26,41 milliards escomptés par les marchés.

« GE poursuit sa transformation et continue d'investir dans les innovations », a commenté M. Immelt, cité dans le communiqué. Le patron, qui est sous la pression de l'investisseur et actionnaire activiste américain Nelson Peltz, promet une meilleure rentabilité pour l'ensemble de l'année et pour 2018, principalement grâce à un plan d'économies de 2 milliards de dollars.

À Wall Street, le titre bougeait peu : il cédait 0,07 % vers 7 h 05, après avoir monté de 0,03 % un peu plus tôt, dans les échanges électroniques de préséance.

L'activité reste plombée par les opérations du groupe de Boston dans les ressources naturelles, notamment la division pétrole et gaz, qui développe des équipements destinés au forage de puits pétroliers, à la prospection et la production d'hydrocarbures et à la construction de plateformes.

Les revenus trimestriels de cette division ont reculé de 9,45 % à 3 milliards de dollars, de sorte qu'elle ne représente plus qu'un peu moins de 11 % du chiffre d'affaires contre 12 % il y a un an.

Pour arrêter l'hémorragie, GE est en train de finaliser la fusion de cette activité avec celle de son compatriote Baker Hughes afin de créer un géant mondial du secteur pesant 32 milliards de dollars de chiffre d'affaires. M. Immelt a promis que la transaction sera finalisée en milieu d'année.

GE, qui cofabrique avec le français Safran le moteur d'avion de nouvelle génération Leap, a terminé le trimestre avec un carnet de commandes à 324,3 milliards de dollars (+2,6 %) et des ordres de commandes aux alentours de 25,7 milliards (+9,4 %).