L'émetteur de cartes de crédit américain American Express a dépassé les attentes au troisième grâce à une hausse des dépenses de ses clients haut de gamme.

De juillet à septembre, AmEx, qui émet ses cartes et dispose de son propre réseau bancaire, a dégagé un bénéfice net de 1,46 milliard de dollars, en hausse de 8,2% sur un an, selon un communiqué de l'entreprise.

Cette performance se traduit par un bénéfice par action ajusté, référence à Wall Street, de 1,40 dollar alors que les analystes tablaient sur 1,36 dollar en moyenne.

En revanche, AmEx semble avoir été rattrapé comme son grand rival Visa par la conjoncture économique morose.

Son chiffre d'affaires a stagné sur un an à 8,33 milliards de dollars, mais il est en dessous des 8,35 milliards attendus en moyenne par les analystes.

Si AmEx dit avoir observé une hausse des dépenses des détenteurs des cartes haut de gamme, les autres clients ont appuyé sur le frein, notamment à l'international.

Le groupe de services financiers a certes gagné 142 millions de dollars sur les cartes à l'international, un chiffre inchangé par rapport à il y a un an. Mais les provisions pour des pertes liées aux défauts des clients y ont augmenté de 2% sur un an.

Les services commerciaux à l'international ont vu leur bénéfice chuter de 22% à 204 millions de dollars. Là aussi les provisions ont crû et à un rythme plus rapide (+69% sur un an).

«Les revenus continuent d'augmenter à une cadence stable. Mais le taux de croissance reste en dessous de notre objectif de long terme», a reconnu le PDG Kenneth Chenault, cité dans le communiqué.

Pour tenter de donner un coup de fouet, American Express multiplie les partenariats.

AmEx est confronté au défi de séduire une nouvelle clientèle beaucoup plus jeune qui effectue de plus en plus ses achats via les terminaux mobiles.

Il multiplie les partenariats: le service de voiturage Uber, le géant informatique Apple (Apple Pay) et la chaîne de restauration rapide McDonald's récemment.

À Wall Street, le titre AmEx lâchait 1,46% à 79,75 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.