Le gouvernement chinois a annoncé vendredi qu'il maintiendrait le cap des politiques visant à stimuler la croissance en dépit des signes de reprises enregistrées par la troisième économie du monde, et qu'il n'imposerait pas de quotas sur le crédit bancaire.

«Promouvoir une croissance stable et rapide restera la principale priorité de notre tâche sur le plan économique», a déclaré Zhu Zhixin, un vice-ministre de la Commission d'Etat pour le Développement et la Réforme.

«Nous continuerons à appliquer notre politique budgétaire active et notre politique monétaire modérément assouplie», afin de consolider «la stabilisation économique et la reprise», a-t-il affirmé devant des journalistes à Pékin.

La politique du gouvernement joue toujours un rôle crucial dans le maintien de la croissance en raison de l'instabilité de l'économie mondiale, alors que que l'investissement privé et la consommation restent atones en Chine, a-t-il souligné.

Dans son effort pour maintenir la dynamique économique, la banque centrale va éviter de recourir aux quotas de prêts, comme elle a pu le faire par le passé, pour limiter la croissance du crédit», a précisé de son côté Su Ning, un vice-gouverneur de la banque centrale.

Cette déclaration est dans la lignée des observations récentes de M. Su, selon lesquelles le recours aux outils du marché serait préféré à la mise en place de quotas de prêts par le gouvernement, qui inquiètent les investisseurs, afin de contrôler la croissance du crédit et encourager la croissance économique.

Ces dernier temps, la banque centrale chinoise a cherché à plusieurs reprises à ramener le calme sur les marchés, rendus inquiets par des informations de médias d'Etat rapportant que deux grandes banques commerciales avaient fixé des plafonds pour les nouveaux prêts accordés cette année en réaction à des craintes accrues concernant le crédit.

Mais selon M. Su, même en l'absence d'encadrement officiel, il est peu probable que les nouveaux crédits accordés au second semestre atteignent le niveau, sans précédent, des 1.1OO milliards de dollars enregistrés au premier.

La croissance chinoise s'est élevée à 7,9% au deuxième trimestre 2009, contre 6,1% au premier, un ralentissement qui nourrit les spéculations sur un possible changement de priorité du gouvernement, entre croissance et maîtrise de l'inflation.

M. Su a toutefois assuré que «l'inflation n'était pas un problème pour le moment», alors que l'indice des prix à la consommation a reculé de 1,1% sur un an au premier semestre et les prix à la production de 5,9% sur la même période.