(Washington) Une responsable de la banque centrale américaine (Fed) a jugé samedi que des hausses supplémentaires des taux s’avéreraient certainement nécessaires pour faire encore baisser l’inflation aux États-Unis, après déjà 11 relèvements depuis mars 2022.

« Je m’attends […] à ce que des augmentations de taux supplémentaires soient probablement nécessaires pour ramener l’inflation à l’objectif de 2 % » que cible la Fed, a déclaré Michelle Bowman, l’une des gouverneurs de l’institution, lors d’un discours à Colorado Springs (Colorado).

« La récente baisse de l’inflation était positive », a-t-elle salué. L’inflation, en effet, est tombée à 3,0 % sur un an en juin, tant pour l’indice PCE, privilégié par la Fed, que pour le CPI, qui fait référence.

« Nous devrions rester disposés à relever le taux des fonds fédéraux lors d’une prochaine réunion si les données indiquent que les progrès en matière d’inflation sont au point mort », a précisé Mme Bowman.

Elle a précisé qu’elle surveillerait aussi « les signes de ralentissement des dépenses de consommation et les signes d’assouplissement des conditions du marché du travail », qui montreront si l’activité économique ralentit, condition nécessaire à ce que la pression sur les prix soit desserrée durablement.

Un autre responsable de la Fed, Austan Goolsbee, président de l’antenne de Chicago qui dispose cette année du droit de vote tournant lors des réunions, avait de son côté évoqué l’hypothèse d’une nouvelle pause.

Si les données économiques qui seront publiées d’ici la réunion des 19 et 20 septembre montrent que l’inflation continue de ralentir et que l’activité économique et l’emploi restent solides, « je pense que tout le monde sera à l’aise pour rester là où nous sommes », avait-il dit.

Le taux de chômage est tombé en juillet à 3,5 %, mais les créations d’emplois ont été moins nombreuses que prévu, et celles des deux mois précédents révisées à la baisse.

La Fed a, la semaine passée, relevé ses taux pour la 11e fois depuis mars 2022, après une pause lors de sa précédente réunion, mi-juin. Son principal taux directeur se situe désormais dans une fourchette de 5,25 à 5,50 %.