Ensemble, pour être plus forts et viser la prospérité. C’est un des buts du deuxième Æfrotopia, organisé par le Forum économique international des Noirs (FEIN). L’évènement virtuel, bilingue et gratuit a lieu ce samedi et dimanche. Il propose des laboratoires d’innovation économique, une mission commerciale virtuelle et des cours d’affaires intensifs notamment offerts par des entrepreneurs, enseignants, ministres et diplomates de divers pays.

Des participants du Canada, des États-Unis, mais aussi de la Jamaïque, de Haïti, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Niger, entre autres, feront fi des fuseaux horaires éloignés pour échanger leurs connaissances, évoquer leur histoire, les particularités de leur pays et leurs contacts. « Les gens sont réunis autour de 13 différents parcours, raconte Kerlande Mibel, présidente fondatrice du FEIN. Pendant deux jours, nous voulons partager des connaissances et inciter à l’action pour développer un futur collectif prospère. »

« J’aime l’aspect collectif et international de l’évènement, poursuit Stanley Victor, PDG de Groupe Stanley Victor. Il faut se rendre compte qu’on a des leaders partout qui se surpassent dans différents domaines. Il faut discuter de richesses collectives. Kerlande a créé un espace pour rêver. C’est important, car les grandes idées viennent des rêves. Mais il faut s’assurer qu’on ne reste pas à l’étape des rêves. »

L’évènement, plateforme de valorisation des talents noirs, s’adresse à tous. Plus de 400 personnes sont inscrites. Jusqu’à dimanche s’y relaieront notamment, du Québec et du Canada, Greg Fergus, député de Hull-Aylmer, Déborah Cherenfant, directrice régionale de la Banque TD, Justine Hendricks, première vice-présidente, commerce durable et facilitation des affaires d’EDC, Louis-Edgar Jean-François, PDG du Groupe 3737, Yolanda Banks, directrice, affaires générales et opérations de FinDev Canada, et Nadine Girault, députée caquiste et membre du Conseil des ministres.

Créer des institutions durables

Avec Æfrotopia, plus que la réunion d’idées diverses au sein de la communauté noire, Stanley Victor souhaite qu’on puisse trouver le moyen de semer des graines qui feront des fruits pour toute la vie.

PHOTO FOURNIE PAR LE FORUM ÉCONOMIQUE INTERNATIONAL DES NOIRS

Stanley Victor, PDG de Groupe Stanley Victor

L’entrepreneuriat est une bonne façon de briser les cycles de la pauvreté, par exemple. Il n’y a pas de ligne d’arrivée pour moi. Il faut alimenter une réflexion pour laisser quelque chose qui dure, même après notre mort. Il nous manque des institutions fortes pour nos communautés. Il faut en créer qui vont devenir dynamiques et pouvoir vivre longtemps.

Stanley Victor, PDG de Groupe Stanley Victor

« Il y a 1,2 milliard d’habitants en Afrique, ajoute-t-il. Il y a des occasions extraordinaires qui peuvent y surgir, mais c’est bon de comprendre la croissance en Afrique, les marchés. Il y a de beaux défis et on peut contribuer, mais les éléments sont éparpillés. D’où l’importance d’un tel évènement. »

Kerlande Mibel souhaite que tous aient des chances égales pour s’investir, pas seulement les gens au sommet des organisations. « Il y a eu la mort de George Floyd, il y a deux ans, dit-elle. Dans la foulée, la plupart des entreprises se sont engagées à avoir plus de diversité dans les hautes directions et sur les conseils d’administration. Très peu ont agi au niveau intermédiaire. Pour l’instant, c’est très superficiel, ce qui a été fait. On a juste réparé quelque chose. Or, on peut agir à d’autres niveaux, penser au commerce international pour régler des problèmes ici. Si les pays sont prospères, l’immigration et l’exode de talents vont diminuer, par exemple, car il y aura plus de possibilités pour les gens dans leur pays d’origine. Tout le monde va y gagner. »

Consultez le site de l’évènement